Le rôle de la diffamation dans la persécution

Dans leur article d’enquête intitulé « La TORTURE pour briser le Falun Gong ». en 2001,  deux journalistes Philip Pan et John Pomfret ont réussi à interviewer secrètement un responsable du gouvernement qui leur explique comment s’articule la répression : 

  1. Le premier ingrédient est le recours à une violence généralisée du PCC (parti communiste chinois) contre les pratiquants du Falun Gong. 
  2. Le deuxième, ce sont des séances intensives de lavage de cerveau pour forcer les pratiquants à renoncer à leurs convictions. 
  3. Et le troisième, le plus crucial, c’est la campagne de propagande très intensive.

« Chaque aspect de la répression est crucial. […] La « pure violence ne fonctionne pas. Les lavages de cerveaux seuls ne suffisent pas. Et rien de cela ne fonctionnerait si la propagande n’avait pas commencé à changer la manière dont pense l’opinion publique. Vous avez besoin des trois. C’est ce que l’on a compris. » 

Ces informations ont été révélées par un haut gradé faisant lui-même partie du régime communiste chinois, grâce au travail d’enquête de deux journalistes au début des années 2000.

Récemment, dans une interview sur BFMTV, Raphael Glucksman rappelle ce qui a rendu possible le génocide des Tutsi au Rwanda dans les années 90 : ils ont été la cible de diffamations permanentes dans les médias pendant 20 ans. 

La déshumanisation des victimes fait croire que l’ennemi est la victime, c’est l’étape numéro un de tout génocide.

Que ce soit en Allemagne dans les années 30 contre les Juifs,  au Rwanda dans les années 90 contre les Tutsi ou aujourd’hui depuis 22 ans en 2021 en Chine contre le Falun Gong, la stratégie des criminels génocidaires est EXACTEMENT la même. 

Mais quid de l’Occident et la manière dont est traitée l’information venant de Chine sur le Falun Gong ?

Incapables de mener l’enquête en Chine, en raison de la censure très dure qui entoure le sujet, beaucoup de journalistes ont repris les termes employés par l’agence de presse chinoise, Xinhua, participant, inconsciemment, à la diffamation des victimes et donc à la persécution.

Selon l’avocat canadien spécialiste du droit des réfugiés, David Matas :             

Quand les journalistes soulèvent des questions qui font planer un doute sur un groupe de personnes, cela contribue à opprimer des innocents en présentant l’histoire sous l’angle du persécuteur. Par exemple : « Les Noirs sont-ils des criminels ? Est-ce que les Juifs contrôlent le monde ? […] Le Falun Gong est-il une SECTE [terme diffamatoire omis] ? »

La simple tentative de poser ces questions ou d’y répondre donne du crédit à la propagande. Cela marginalise automatiquement ce groupe de manière intolérante et discriminatoire parce que cela crée l’idée dans l’esprit des gens que « peut-être que les Falun Gong, les Juifs ou les Noirs ou les Rwandais méritent ce qui leur arrive. »

Cela provoque ensuite indifférence et silence dans la société, permettant aux atrocités de continuer. C’est ainsi que de tels reportages contribuent à la persécution en cours, à  l’oppression et à la discrimination contre le Falun Gong.

Le préjudice que nous subissons dépasse la réputation et l’honneur de nos pratiquants en France.

Nous devons noter que certains journalistes, notamment chez Mediapart, Le Figaro, Libération, L’Obs, Vice, France Info, France Inter, France 5 etc (voir revue de presse) ont réalisé des articles de qualité sur le Falun Gong mais en 22 ans, ils sont TRÈS minoritaires. 

Malgré les efforts de certains journalistes pour rappeler que les très sévères Miviludes et UNADFI en France n’ont JAMAIS reçu UNE SEULE plainte sur le mouvement en France, le terme [diffamatoire] continue d’être repris dans une majorité d’articles.

Savez-vous qu’il s’agit d’une campagne de diffamation orchestrée par le régime chinois, depuis 1999, en Chine et à l’étranger. Savez-vous qu’avant 1999, non seulement le Falun Gong n’était pas diffamée, mais il était promu, encouragé par le régime chinois ? Même à l’étranger ? C’est ainsi qu’Alain Tong a découvert cette méditation, par le biais de l’AMBASSADE DE CHINE. La diffamation n’a débuté que lorsque la persécution a commencé. 

Pour retracer l’origine de la terminologie, en France, c’est dans le Figaro que le dictateur Jiang Zemin s’est fait interviewer en octobre 1999, dans le but de lancer sa campagne de diffamation contre le Falun Gong. 

Je comprends que ce terme [insultant et sensationnel] dans un article puisse davantage attirer l’attention du lecteur que ceux de “mouvement pacifique” ou “méthode bouddhiste” ou encore “méthode de méditation”, mais ce terme calomnieux implique une incitation à la méfiance, voire à la haine, qui nous est fort préjudiciable, et pas seulement à nous :   

1. Nous pensons aux millions de personnes en Chine qui sont persécutées sur la base précisément de ce terme discriminant, depuis 22 ans maintenant, avec une violence inouïe.                  

2. Des centaines de réfugiés politiques chinois viennent en France pour échapper à cette persécution et à cette diffamation quotidiennes làbas. Exemple de Jinhua Yang, présente ici – et qui raconte la longue liste de tortures qu’elle a subies – Ils sont surpris de voir qu’en France certains médias libres reprennent un argument comme celui-là, inventé par le régime qui les persécute.

3. Ce qualificatif infâme porte préjudice aussi à tous les bénévoles qui s’engagent depuis des années pour informer et mobiliser sur la cause du Falun Gong. Il porte atteinte à leur honneur et nuit injustement à leur vie privée.                  

4. En tant qu’Association en France, quand les élus et ONG que nous sollicitons tombent sur de tels articles, que pensent-ils de nous ? Combien d’entre eux choisissent de défendre les êtres humains persécutés en Chine en ignorant cette diffamation médiatique ? Combien s’arrêtent net pour ne pas être associés à un mouvement frappé d’une telle réputation ?             

5. Pour les dizaines de milliers de sympathisants qui ont signé nos pétitions depuis 22 ans, certains nous ont déjà fait des retours. C’est incompréhensible, tellement loin de tout ce qu’ils savent du Falun Gong. 

6. Ce sont aussi des personnes averties, dont certaines célèbres, des influenceuses Instagram, des élus français, qui ont affiché publiquement leur soutien à la cause du Falun Gong. La diffamation fonctionnant aussi par association, leur réputation peut aussi être injustement entachée. Cela décourage certains de soutenir la cause du Falun Gong.

Mais ces personnes se renseignent, font des recherches et se font leur propre idée. Si le Falun Gong cachait une réalité sombre et dangereuse comme le titre de certains articles le laissent supposer, lors de nos activités publiques, les passants ne nous témoigneraient pas un soutien aussi enthousiaste.

Les Falun Gong endurent une triple peine : 

1. les persécutions en Chine, 

2. l’impossibilité d’être défendu par un avocat en cas licenciement arbitraires, divorce forcé, de tortures, viols, 

3. l’indifférence en Occident en raison de l’omerta dans les médias liés à la diffamation orchestrée par le régime chinois à l’étranger et diffusée – de manière incompréhensible – par certains sinologues.

CROIRE N’EST PAS UN CRIME”

  • “Diffamer pour justifier des meurtres, voilà la stratégie criminelle du régime chinois”
  • Des milliers de victimes innocentes transformées en ennemis à abattre. 
  • Par ses mensonges, le régime chinois veut faire croire aux Chinois et au monde entier que les pratiquants du Falun Gong sont des personnes dangereuses. Or, le Falun Gong est une pratique spirituelle de méditation d’origine bouddhiste. Croire n’est pas un crime. 
  • 22 ans d’impunité totale du régime chinois, cela  doit cesser ! 
  • Ne tombez pas dans le piège du régime chinois. 
  • Pour faire cesser les TORTURES, aidez-nous à faire cesser la diffamation 

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