Les immolations de la place Tian An Men
Le 23 janvier 2001, à la veille du Nouvel An chinois, cinq personnes tentent de s’immoler par le feu sur la place Tian An Men.
Une personne meurt sur le champ. Le gouvernement chinois les “identifie” immédiatement comme pratiquants du Falun Gong. Le délai de cette identification est étonnamment court par rapport à ses habitudes. Dans la foulée, toutes les agences de presse étrangère reçoivent un communiqué de presse – en anglais – relatant les immolations.
Des journalistes de CNN présents au moment des immolations sont arrêtés, détenus, et leur film confisqué. Une semaine après, la télévision chinoise commence à matraquer le pays des “preuves” de la dangerosité du Falun Gong.
Cette scène a eu un puissant effet sur la population chinoise. Cette dernière n’a jamais pu savoir qu’elle avait été montée de toutes pièces. Voici ce qu’en dit le PNUD :
« D’après notre enquête, seules les autorités chinoises ont tué des gens ; des familles ont été déchirées parce que certains des leurs ont été tués par le régime ; on a causé la perte de nombreuses personnes, non pas par la pratique du Falun Gong, mais par la torture, les incarcérations en hôpitaux psychiatriques où ils subissent des traitements extrêmement violents, le travail forcé dans les camps et autres traitements de ce genre.
Comme nous l’avons rapporté dans le Herald Tribune International en date du 6 août 2001, le régime reconnaît avoir officiellement recouru à la violence contre les pratiquants pour éradiquer le Falun Gong. Le régime attire l’attention sur une soi-disant immolation sur la place Tian An Men le 23 janvier 2001, pour prouver que le Falun Gong est une « secte hérétique ». Cependant, nous avons obtenu une vidéo de cet événement qui nous prouve que la scène a été montée de toutes pièces par le gouvernement. »
Programme International des Nations Unies pour le Développement de l’Éducation, le 15/08/2001 à Genève