Chinois brandissant des bannières place Tian'anmen

La résistance pacifique du Falun Gong

Confucius disait : “L’homme de bien se révèle dans les grandes occasions”.

Il faut donc croire que l’esprit des pratiquants du Falun Gong s’est manifesté de la manière la plus visible face à l’adversité. Cette résistance pacifique que rien ne peut briser est sans précédent dans l’histoire de Chine. Les pratiquants de Falun Gong sont debout et s’en tiennent à leur éthique : Authenticité, Bienveillance, Patience.

Après tant d’années d’acceptation et de soutien, interdire et réprimer le Falun Gong demandait d’atteindre des sommets en diabolisation. Pour gagner sinon un soutien du moins une indifférence populaire, le pouvoir chinois devait effacer à toute force le souvenir encore vif des reportages sur les bienfaits du Falun Gong. Grâce à cet étrange mécanisme psychologique qui fait qu’un mensonge répété dix fois commence à ressembler à la vérité, l’image de quelque chose de douteux ou de controversé put graduellement s’insinuer dans les esprits les moins fermes.

Résistance pacifique malgré la violence

Et pourtant les pratiquants de Falun Gong n’ont proféré aucune violence en retour de la violence. Ils ont par contre fait preuve d’une détermination inébranlable à faire connaître la vérité. Ils considèrent leurs oppresseurs comme des vies précieuses trompées par le régime communiste et conduites à faire le mal par ignorance. Sans haine contre eux, les pratiquants du Falun Gong expliquent inlassablement et par tous les moyens, l’importance d’un positionnement juste. Les deux extraits ci-dessous témoignent de cet esprit de résistance pacifique. Ils ont été respectivement écrits par un poète et par un professeur de physique. Tous deux sont décédés sous la torture depuis.

“A la fin de l’année dernière, j’ai été envoyé en centre de détention parce que je refusais de renoncer à ma pratique de Falun Gong. Quand on m’y a envoyé, je n’avais aucune inquiétude, et quand j’en suis sorti, j’étais impassible. Parce que je n’avais rien fait que je puisse regretter ou dont je puisse avoir honte. Même aujourd’hui, beaucoup de gens continuent à me demander pourquoi je n’ai pas écrit une « Déclaration de Repentir » [disant qu’on a des remords d’avoir pratiqué le Falun Gong et qu’on l’abandonne] De cette façon j’aurais pu être relâché plus tôt. Je leur dis : en détention, même si mon corps était enfermé, mon esprit était libre. Si j’avais écrit quelque chose en trahissant mon esprit, peut-être que mon corps aurait été libre, mais c’est mon esprit qui aurait été enchaîné. Ce que je voulais, c’était une véritable liberté, parce que je suis innocent. “

“Si je meurs, ce sera des suites de leurs mauvais traitements et de leurs tortures. Mais même s’il n’y a qu’un faible espoir qu’ils puissent revenir à la bonté, vous devez tout faire pour les y aider, y compris ceux qui ont directement participé à ma persécution.”

Résistance dans le monde entier

En 1999, peu de gens connaissaient le Falun Gong en dehors de la Chine. Aujourd’hui, des personnes de toutes les ethnies et toutes les cultures le pratiquent. De Jérusalem à Téhéran et de New Delhi à Caracas, on trouve des pratiquants de Falun Gong dans 115 pays.

Dans chaque pays, les pratiquants organisent chaque semaine des manifestations de soutien. Ils contactent les élus, créent des sites Internet d’information. Le seul but est de faire comprendre la gravité de la situation et l’urgence d’intervenir. Ainsi, la résistance pacifique s’est étendue au-delà des frontières de la Chine.

En Chine, la répression a conduit à la formation d’un réseau « d’avocats aux  pieds nus », parmi lesquels Me Gao Zhisheng. Au risque de leur carrière et de leur vie, ils tentent de défendre les pratiquants du Falun Gong.

Et plus de 150 millions de chinois ont symboliquement déclaré leur démission du parti communiste. Ils expriment ainsi leur opposition à la politique répressive du régime.

Des pratiquants de falun gong  résistant pacifiquement en tenant des photos de victimes de la persécution.
Des pratiquants de Falun Gong en marche tiennent des photos de victimes de la persécution lors d’un défilé à Washington, D.C., le 18 juillet 2011.