Prélèvements forcés d’organes
Grâce aux prélèvements forcés d'organes, l'industrie des greffes d'organes a connu une croissance considérable en Chine à partir de l'an 2000.
La Chine a commencé ses recherches et expérimentations cliniques dans le domaine des greffes d’organes dans les années 1960. Mais c’est à partir de l’an 2000 que cette industrie a connu, brutalement, une croissance considérable, grâce aux prélèvements forcés d’organes.
Avant 1999, il y avait 150 institutions de transplantation en Chine continentale. En 2007, plus de 1000 hôpitaux avaient demandé des permis au ministère de la Santé pour pouvoir continuer à pratiquer des greffes d’organes. La forte augmentation du nombre de greffes, destinées dans un premier temps à répondre aux besoins de sa propre population, a rapidement entraîné une forte expansion du tourisme de transplantation en provenance d’autres pays, faisant de la Chine un centre mondial pour ceux qui ont besoin de nouveaux organes vitaux.
L’année 2000 a été décisive pour l’industrie des greffes en Chine. Les transplantations de foie ont décuplé entre 1999 et 2000, puis encore triplé entre 2000 et 2005.
Le rapport Kilgour-Matas sur les prélèvements forcés d’organes
En mars 2006, une femme a affirmé qu’au moins 4000 pratiquants de Falun Gong avaient été tués pour leurs organes dans l’hôpital où elle travaillait. Son mari, un chirurgien du même hôpital, situé à l’extérieur de la ville de Shenyang dans le nord-est de la Chine, lui avait révélé qu’il avait prélevé les cornées sur les corps vivants de plus de 2000 pratiquants de Falun Gong entre 2000 et 2001.
À la suite de cette déclaration, les avocats canadiens David Kilgour et David Matas ont démarré une enquête indépendante. Après des mois de recherche, dont des entrevues réalisées sous l’anonymat auprès de médecins de 12 provinces chinoises différentes, ils sont arrivés à “la triste conclusion que ces allégations sont véridiques.” M. Kilgour et M. Matas ont par la suite compilé leurs résultats dans le livre Bloody Harvest.
À peu près à la même époque, le journaliste d’enquête Ethan Gutmann a lancé ses propres recherches, qui allaient durer sept ans. Il est parvenu à des conclusions similaires dans son livre “The Slaughter: Mass Killings, Organ Harvesting, and China’s Secret Solution to Its Dissident Problem.”
Les trois enquêteurs ont été nominés pour le prix Nobel de la Paix pour leur travail.
Une énorme quantité d’informations
Pendant la dernière décennie, une énorme quantité d’information a été rassemblée. Elle montre que malgré le manque d’organisation du système national des dons d’organes, l’industrie de la transplantation en Chine est devenue la plus importante au monde… Et qu’elle utilise massivement le “réservoir vivant” des pratiquants de Falun Gong emprisonnés.
“Tous les diplômés de leur système ont tous le même état d’esprit. Ils sont un produit du Parti communiste chinois. Notre idéologie à l’époque était que le fait de pouvoir participer à l’éradication des ennemis du pays était un acte glorieux et nous croyions même sincèrement que nous le faisions pour une bonne cause.”
Enver Tohti, un ancien chirurgien ouïghour à qui l’on avait ordonné de prélever les organes d’un prisonnier vivant en 1995
“La diabolisation par le Parti communiste, les actes brutaux sur le Falun Gong ainsi que l’insatiable demande du système de santé pour des organes ont formé une symbiose, l’un nourrissant l’autre, et cette combinaison est devenue une catastrophe humaine sans précédent.”
David Kilgour, David Matas et Ethan Gutmann
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