Témoignage de Yanyan CHEN

“Je m’appelle, Chen Yanyan. J’ai 63 ans. Je suis venue en France en 2015. En Chine, j’ai été détenue illégalement à deux reprises par le régime communiste chinois pour une durée totale de huit ans.
J’ai subi plusieurs types de persécution.Le PCC a exercé des pressions sur l’université où je travaillais et sur la direction pour m’obliger à abandonner ma pratique. L’université a d’ailleurs été déclassée lorsque j’ai refusé de renoncer à ma conviction.

Quand j’ai été emprisonnée dans un camp de travail forcé, mon fils était discriminé par ses camarades de classe, traité de fils du Falun Gong en prison.

En prison, on me faisait des prises du sang presque chaque semaine ou une semaine sur deux, à chaque fois, c’était quelques centaines de millilitres. Quand je suis sortie de la prison, j’ai réalisé que c’était pour chercher des donneurs compatibles pour les prélèvements d’organes.

Ayant peur que les pratiquantes s’encouragent, une fois, la prison a désigné quelques dizaines de policières armées de mitraillettes pour nous surveiller de près pendant que nous nous douchions. La prison nous force aussi à chanter les louanges du PCC en échange de quelques morceaux de porc gras poilu par semaine. J’ai refusé.

La police m’a dit que l’État n’autorisait pas la pratique, je pouvais quitter la Chine pour le faire. J’ai expliqué que c’était Jiang Zemin qui nous empêchait de pratiquer, et qu’il ne représentait pas l’État. La pratique fait partie de la culture traditionnelle Chinoise depuis l’antiquité. Alors que selon le Manifeste du parti communiste écrit en 1848, le communisme n’était qu’un spectre qui hantait l’Europe au 19e siècle, il n’est pas d’origine chinoise. C’est le PCC qui devait quitter la Chine.”