INTERVIEW EXCLUSIVE! L’infiltration sournoise de la police chinoise au coeur de la société française!

Interview exclusive de Mme Guiraud, représentante de l’association Initiative Citoyenne (Capture d’écran)

Interview exclusive de Mme Guiraud, représentante de l’association Initiative Citoyenne (Capture d’écran)

Aujourd’hui, au micro de Faluninfo, nous recevons Mme Brigitte Guiraud, représentante de l’association Initiative Citoyenne

Hélène, animatrice de l’émission, se demande comment la police chinoise peut -sur le sol français- court-circuiter la police française et quels dangers découlent de cette infiltration ? De toute évidence, cela soulève la question de la liberté fondamentale et des droits humains. Ces menaces ne sont donc pas seulement réelles que sur le territoire chinois, où elles pèsent principalement sur tous ceux qui y sont persécutés : les défenseurs de Hong Kong, les Falun Gong, les Ouïghours, les Tibétains et également tous les militants pro démocratie.

En effet, un élément est au cœur de cette infiltration : les « Instituts Confucius », véritables centres d’espionnage à la solde du PCC (Parti communiste chinois). 

Selon un rapport de l’IRSEM, le PCC exporte 24 formes de persécution et ce,  depuis 24 ans ! Cette intrusion d’une police extra territoriale dans les pays occidentaux est inacceptable, et pourtant belle et bien réelle.

Mme Guiraud explique que les Instituts Confucius sont installés un peu partout dans le monde et surtout en France. D’après elle, « la stratégie est bien pensée. Sous le prétexte d’enseigner le chinois, les directeurs de ces établissements disent qu’ils sont comme des Alliances Françaises à l’étranger. Mais les différences sont énormes. » Après avoir enquêté auprès du Ministère de l’enseignement chinois, il est apparu que « la France doit participer financièrement à l’installation de chaque Institut, à parité. Par exemple, Paris a dû verser 300 000 euros pour installer un Institut. En province, les montants peuvent aller jusqu’à 150 000 euros. Tout cela est aux frais des collectivités (et donc financés avec nos impôts), alors que les Alliances Françaises, les Instituts Goethe et Cervantès sont auto-financés. »

Il y a donc mensonge sur la nature même des IC dans leur installation.

Page d’accueil du site Initiative Citoyenne (Capture d’écran)

Mme Guiraud souligne que « La France a environ les mêmes dimensions qu’une province chinoise. Il y a 17 IC en France, alors qu’il n’y a qu’une seule école française en Chine, à Pékin. »

De plus, une étude montre que la qualité de l’enseignement au sein des IC est médiocre, et certainement moins bonne que dans nos universités, ce qui est confirmé par l’un des directeurs d’un Institut.

Mais ce n’est pas tout !

Une fois que les collectivités ont financé l’installation de ces Instituts Confucius, ils subventionnent ceux-ci, à hauteur de 30 à 40 000 euros.

Mme Guiraud ajoute que « Le PCC n’a aucun scrupule ni éthique et a procédé à une tentative d’ingérence en essayant d’infiltrer, notamment, l’université de Lyon. Heureusement, les dirigeants de l’Université en ont eu conscience et les ont expulsés. A la suite de cela, l’IC de Lyon a été fermé. » 

En recherchant encore plus avant, il s’est avéré que « les contrats d’embauche comportaient des clauses très discriminatoires et très restrictives. Par exemple il est interdit à quiconque d’enseigner s’il/elle pratique le Falun Gong. Cette clause était en effet écrite noir sur blanc. »

Cette clause abusive a été à l’origine du film documentaire largement primé : « Au Nom de Confucius », suite à un procès qui a eu lieu à Toronto et qui a permis la fermeture de l’IC. En effet, « cette clause discriminatoire a fait jurisprudence au Canada. À la suite de ce procès, elle a été supprimée des contrats, même si cette discrimination de fait perdure encore aujourd’hui. »

Brigitte Guiraud ajoute : « Encore aujourd’hui les professeurs doivent s’engager à obéir aux ordres du gouvernement chinois, même si cet engagement se situe bien en dehors de leur fonction d’enseignant.  Par exemple, les enseignants sont tenus de rendre compte tous les jours(!) de leur activité au Ministère de l’Education chinois ! En d’autres termes, ils doivent questionner et espionner chaque personne sur ses activités. Ces employés reçoivent une feuille de route, dans le but d’entrer dans telle ou telle association, institution etc. De fait, la diaspora chinoise est donc espionnée et surveillée même en dehors du territoire chinois. »

Ces injonctions sont donc en totale violation du droit du travail.

« En conséquence, la Suède a fermé tous les IC qui se trouvaient sur son territoire, et les Etats Unis ont fermé certains d’entre eux. A Bruxelles, le directeur de l’IC a été reconnu comme étant agent de renseignement recrutant pour le PCC et a été exclu de l’espace Schengen et renvoyé en Chine. »

On constate que les réponses politiques sont différentes en fonction des pays.

En France, le Sénateur André Gattolin a écrit un rapport en septembre 2021 : « Mieux protéger notre patrimoine scientifique et nos libertés académiques », qui met en garde de façon claire contre les intentions cachées derrière les Instituts Confucius.

Bien que ce rapport soit documenté et largement étayé, il existe des blocages au plus haut niveau de l’Etat, dès que l’on veut aller plus avant, car l’ingérence du gouvernement chinois est importante. Ainsi, le rapport en question est resté sous silence.

Pour autant, Hélène souligne que le rapport de l’Ecole Militaire a pu paraître, et qu’il n’y a pas eu d’interdiction de la part de l’Etat.

Si les obstacles existent, quels sont ceux rencontrés par l’association Initiative Citoyenne ?

Mme Guiraud nous dit que « aucun responsable régional ne rejette ce que nous leur disons. Ils sont parfaitement au courant de ce que sont les Instituts Confucius. Certaines villes, telles que Bordeaux, les ont d’ailleurs rejetés. Toutefois on rencontre une grande différence entre ce que souhaiteraient faire certaines régions et les décisions de l’Etat. »

Certaines régions refusent les subventions pour les IC. Des villes telles que Strasbourg ou Clermont Ferrand, ont diminué ou cessé leurs subventions. A l’inverse, Pau, Angers et la région Bretagne continuent de donner des subventions aux IC.

« Certains élus estiment que ces sommes, parfois assez élevées (pouvant aller jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’euros) seraient plus utiles dans les universités que dans les Instituts Confucius, qui plus est sachant que cet argent va nourrir un pays totalitaire. »

Hélène se demande alors comment une telle impunité est possible ? En effet, nos impôts financent un travail d’espionnage pour un Etat totalitaire, alors que certains politiques sont pourtant bien renseignés.

Mme Guiraud explique qu’au départ il y a eu une grande naïveté vis-à-vis de la Chine. Or, on voit aujourd’hui que la Chine essaie de vampiriser toutes les sociétés dans lesquelles elle s’installe. Les grandes entreprises ont voulu avoir ce marché important qu’est celui de la Chine et des dirigeants ont sans doute fermé les yeux pour ne pas enrayer cette manne économique.

Il est donc nécessaire de réfléchir à une réponse politique, qui s’inscrirait dans le long terme, tandis que la réponse des entreprises s’inscrit aujourd’hui davantage dans le court terme. Si les représentants politiques locaux ont une compréhension assez claire du sujet, il subsiste de nombreux blocages à de plus hauts niveaux.

« De même, le Premier ministre Britannique Rishi Sunak avait clairement dit, avant d’être élu, qu’il allait faire fermer les IC. Mais, arrivé au pouvoir, il ne l’a pas fait. »

Hélène demande alors quelles solutions sont possibles et quels conseils peuvent être suivis ?

Pour Mme Guiraud, cela passe nécessairement par l’information : « Si l’on peut diffuser l’information, protester et manifester, le peuple peut ainsi défendre la démocratie. Cette démocratie est en effet en danger à cause de l’influence totalitaire de la Chine. Tout le monde peut contribuer à mener cette bataille. La Chine a tissé une véritable toile d’araignée avec ses IC. De plus, il faut être conscient de l’infiltration de 4000 associations  par le PCC: qu’il s’agisse de clubs sportifs locaux ou de conseils municipaux de certaines villes, cette infiltration insidieuse est très bien calculée et menée. Tous ces facteurs combinés ont permis qu’un certain nombre de bureaux de police chinois soient arrivés en Europe. »

En effet, les services de renseignements français ont alerté les autorités, car les IC sont soupçonnés de surveiller leurs élèves chinois et leurs familles. Il est évidemment très difficile d’obtenir des informations, car personne ne veut témoigner, de peur des représailles.

« Un rapport de l’ONG Safeguard Defenders a démontré que des postes police chinoise sont installés dans beaucoup de pays du monde dans le but de rapatrier des Chinois justiciables en Chine. Comprenons-nous bien, qui est justiciable en Chine ? Il est très facile d’être justiciable : les Ouighours, les Falun Gong, les activistes pro démocratie, les défenseurs de la démocratie à Hong Kong, les Taiwanais etc.. Toutes ces personnes sont ciblées par ces postes de police chinoise. Comme les IC ont beaucoup d’informations sur leurs élèves, ils deviennent de facto un outil efficace pour surveiller la diaspora chinoise, qui peut être rapatriée contre sa volonté. »

De plus, une information n’a été relayée par qu’un seul média en France. Le Canard Enchaîné a enquêté sur les conditions de travail de main d’œuvre chinoise dans un bâtiment parisien appartenant à l’Ambassade de Chine : des ouvriers chinois à qui on avait retiré leur passeport étaient obligés de travailler dans des conditions insalubres, dormaient sur le chantier dans des espaces réduits, à même le sol, pour un salaire de misère…quand il y avait salaire : sur une dénonciation, l’inspection du travail a pu mettre fin à ces activités scandaleuses. Cela montre à quel point le PCC se moque de son propre peuple et ne pense qu’à son profit immédiat.

Il en va de même en Afrique, où des esclaves prisonniers chinois sont exploités, ainsi que les populations locales, tout cela pour les grands chantiers qui ne profiteront nullement aux locaux, mais exclusivement au PCC et ses dirigeants. Ainsi le gouvernement chinois a un sentiment d’impunité totale.

Hélène souligne que beaucoup de ce genre d’informations échappent, pour une raison ou pour une autre, aux journalistes des grands médias. Il est pourtant important d’avoir accès à un autre type d’information. Il est en fait très difficile d’ imaginer à quel point la pression exercée sur les personnes est terrible ! A tel point que certains journalistes ne relaient pas l’information, notamment celle liée aux prélèvements forcés d’organes car cela paraît trop « gros » et impossible à croire : le PCC utilise cette faille de notre cœur humain. En tout cynique qu’il est, pourquoi s’en priverait-il ? Comme la plupart des gens n’arrivent pas à croire à l’énormité de ces crimes, ce type de massacre peut continuer. C’est en fait utiliser notre naïveté pour perpétrer les actes les plus ignobles et condamnables, en toute impunité.

Mme Guiraud explique que la propagation de la COVID 19 a été une véritable déflagration, car les élus des régions, qui savent que la Chine est responsable de cette pandémie, ont ainsi opéré un recul vis-à-vis de la Chine et des partenariats ont été freinés ou stoppés, pour revenir à une économie plus européenne et française. Toutefois, « certaines régions n’ont pas le choix, car il y a eu une intervention au niveau de l’Etat lui-même. Par exemple, l’installation de l’usine Huawei à Strasbourg a été imposée, alors que le Parlement Européen, ainsi qu’une base militaire sensible sont à peine à quelques encablures du site, à Brumath. Un adjoint de la région a été très sensible aux arguments avancés par Initiative Citoyenne, notamment en raison du passé historique de la région, qui a été un haut lieu de la résistance pendant la seconde guerre mondiale. Bien que plusieurs élus et représentants de cette région ne soient pas favorables à ce projet pour des raisons historiques et éthiques, celui-ci a été décidé et mis en place au plus haut niveau de l’Etat.   

De même, des accords entre des hôpitaux français et des hôpitaux chinois se poursuivent, tandis que d’autres ont été abandonnés. On sait par exemple que l’hôpital de Nancy continue de former des chirurgiens chinois, dont certains feront des greffes d’organes criminelles une fois rentrés dans leur pays, se rendant ainsi complices de crimes contre l’humanité. 

On peut dès lors se demander pourquoi et comment on peut vouloir poursuivre des relations de quelque ordre que ce soit avec un pays totalitaire ?

Ainsi que le rappelle Mme Guiraud, « diffuser l’information est un point important, on peut signer la pétition que l’on trouve sur le site Faluninfo, on peut également partager ces informations sur les réseaux. Chaque post compte ! Il est important que chacun prenne conscience de ce qu’est vraiment le régime communiste chinois, qui mène son propre peuple au désespoir et à la résignation car il se sait sous l’emprise d’un totalitarisme absolu. Il est inacceptable de laisser ce modèle de privation de liberté être exporté à l’étranger. Chacun doit défendre sa liberté par rapport à ce régime qui étend ses tentacules. »

A la fin de la seconde guerre mondiale, on avait dit : « Plus jamais ça ! ».

Où en est-on aujourd’hui ?

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