Des pratiquants de Falun Gong en Suisse commémorent le 20 juillet 1999 et obtiennent le soutien de nombreux élus

Le 14 juillet 2022, des pratiquants de Falun Gong de Suisse romande ont organisé une commémoration au bord du lac Léman, face au Palais Wilson où se trouve le Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme. (Photo : Wen Simin/Sound of Hope)

Le 14 juillet 2022, des pratiquants de Falun Gong de Suisse romande ont organisé une commémoration au bord du lac Léman, face au Palais Wilson où se trouve le Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme. (Photo : Wen Simin/Sound of Hope)

Le 14 juillet dernier, des pratiquants de Falun Gong de Suisse romande ont organisé une commémoration au bord du lac Léman, face au Palais Wilson où se trouve le Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme. Ils ont commémoré le 23e anniversaire de la campagne pacifique de lutte contre la persécution et ont lancé un appel à la communauté internationale et aux autorités fédérales et cantonales suisses, leur rappelant que depuis le 20 juillet 1999, des centaines de milliers de pratiquants de Falun Gong chinois sont persécutés, arrêtés, torturés et leurs organes prélevés de force, sans leur consentement et avec le moins d’anesthésiant possible pour ne pas endommager les organes, par le parti communiste chinois. Le parti a ciblé le Falun Gong et la persécution continue à ce jour. Trois députés et un ancien Conseiller d’Etat (actuel conseiller municipal) ont bravé la chaleur pour apporter leur soutien.

Onze parlementaires fédéraux ou cantonaux qui ne pouvaient être présents, ainsi que l’Association chrétienne suisse contre la torture (l’ACAT-Suisse) ont envoyé des messages de soutien.

Patrick Dimier, député au Grand Conseil du Canton de Genève : « Falun Dafa est bon »

Patrick Dimier, membre du Grand Conseil du Canton de Genève, a déclaré dans son discours qu’il est regrettable d’être ici à nouveau, « parce que la persécution continue, et qu’elle est méchante et éhontée », « parce qu’elle touche en premier lieu ceux qui veulent seulement communiquer entre eux. Il est totalement inacceptable de ne pas respecter les personnes qui apportent la beauté, la paix et l’amour aux autres. Mais il est encore plus inacceptable que nombre de nos démocraties autoproclamées restent silencieuses ». Puis il a ajouté :« J’admire le Falun Gong pour la simple raison qu’il est pacifique et promeut l’amour et le respect des autres. Tant que nous nous respectons et nous aimons, les différences entre nous ne sont rien. »

Patrick Dimier pense que soutenir les pratiquants de Falun Gong « est notre responsabilité en tant que Suisse, notre responsabilité en tant que démocrate et notre responsabilité en tant que représentant élu de Genève, la capitale mondiale de la paix. Par conséquent, avec passion et amour, je dis ‘Falun Dafa’ et j’envoie un message d’amour aux pratiquants de Falun Gong du monde entier. Merci ! Merci pour votre persévérance ! Falun Dafa est bon ! » M. Dimier a terminé son discours en prononçant ces mots en chinois, à savoir : Falun Dafa Hao !

Yannick Maury, membre du Grand Conseil du Canton de Vaud : « Nous devons pleinement soutenir les pratiquants de Falun Gong »

Dans son allocution, Yannick Maury, membre du Grand Conseil du Canton de Vaud, a déclaré : “Et dans une visée universaliste, les droits humains sont universels. Par conséquent, en tant que citoyens ayant des droits, nous devons soutenir moralement tous les coins du globe, frères et sœurs. En cette situation, nous devons pleinement soutenir les pratiquants de Falun Gong qui ont été persécutés par les autorités chinoises pendant 23 ans de manière méprisable et inacceptable. » M. Maury a ajouté : « Nous devons demander aux autorités fédérales et cantonales suisses, dans la limite de leur pouvoir, de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour que la Chine arrête cette persécution et arrête le prélèvement d’organes sur des pratiquants de Falun Gong. » Il a dit que les pratiquants de Falun Gong « veulent vivre selon les principes de bienveillance et de tolérance, des valeurs qui devraient nous parler en tant que Suisses et Suissesses puisque ces valeurs sont constitutives de notre Etat démocratique, sont constitutives de la Suisse. »

« Nous vous encourageons à parler, à faire connaitre autour de vous, cette odieuse persécution et à utiliser absolument tous les canaux et les portes d’entrée auprès d’élus suisses pour mettre fin à ces persécutions et pour lutter contre le tourisme médical qui rend les receveurs d’organes malheureusement complices de ces exactions, pour les pratiquants du Falun Gong, pour les victimes du gouvernement chinois, pour les droits humains » a conclu M. Maury dans son discours.

Emmanuel Deonna, député au Grand Conseil du Canton de Genève : « Continuez à vous battre sans relâche pour condamner ces persécutions »

« Les droits de l’homme sont universels, indivisibles et ne peuvent être niés », a déclaré Emmanuel Deonna, député au Grand Conseil du Canton de Genève. « Dans la cité des droits de l’homme, capitale internationale des droits de l’homme, siège de nombreux gouvernements et ONG internationales, nous pensons à tous nos amis persécutés en Chine : les pratiquants de Falun Dafa, la minorité ouïgoure et la province (région autonome) tibétaine, qui sont persécutés par le régime communiste chinois. »

M. Deonna a conclu : « Nous ne tolérons pas en tant que citoyen du monde attachés aux droits humains ces pratiques dégradantes, humiliantes et nous continuerons à nous battre avec persévérance pour dénoncer ces persécutions et pour faire advenir un monde meilleur comme celui que les pratiquants de Falun Dafa revendiquent et essaient de mettre en œuvre tous les jours en montrant leur croyance en la compassion, l’empathie, la bonté et la tolérance à tous les niveaux. Je vous remercie et vous encourage à continuer ce combat nécessaire et important. »

Luc Barthassat, ancien député au Grand Conseil, ancien Conseiller d’Etat du Canton de Genève, actuellement conseiller municipal de la Ville de Genève : « Il faut se soutenir, rester sur le terrain, garder espoir »

Luc Barthassat, ancien député au Grand Conseil du Canton de Genève et ancien Conseiller d’État du Canton de Genève, aujourd’hui conseiller municipal de la Ville de Genève, a déclaré : « Aujourd’hui, non seulement il faut se soutenir, non seulement on ne doit pas oublier, non seulement on doit continuer à être présent sur le terrain et à alerter nos autorités au niveau de nos villes surtout une ville telle que Genève qui se dit internationale, qui a une étiquette et une vitrine internationale, les grandes institutions sont à nos portes, nous devons aller frapper à ces portes, et si on ne nous répond pas, nous devons peut-être taper un peu plus fort. »

Luc Barthassat a poursuivi en disant : « 23 ans, c’est presque le début d’une vie, et le début de cette vie, qu’elle soit ici, en Chine, ou ailleurs, nous devons lui donner de l’espoir, alors la résistance doit continuer et persévérer. Gardons espoir, restons fermes, frappons à toutes les portes possibles et imaginables, en nous rappelant que le plus important est de chercher des réponses aux problèmes ».

Une pratiquante de Falun Gong : « Avec courage et espoir, continuez à dire la vérité jusqu’à ce que le PCC ouvre la porte de la prison »

Au cours de son intervention orale, une pratiquante de Falun Gong a d’abord exprimé ses remerciements aux parlementaires venus sur les lieux malgré la température élevée, et a souligné que plus de 170 parlementaires suisses se sont prononcés pour condamner et dénoncer la persécution du Falun Gong par le PCC.

Elle a finalement déclaré : « Merci à tous ceux qui osent dénoncer cette injustice. Nous avons encore du courage et de l’espoir. Le monde entier a ouvert les yeux sur les crimes commis par le PCC. Mais il nous faut continuer d’informer, de dénoncer et de condamner sans relâche jusqu’à ce que les portes des camps s’ouvrent enfin et que ces milliers de personnes détenues pour leur croyance retrouvent leur liberté et leur famille et qu’ils puissent sans crainte et avec fierté dire au monde :  Falun Dafa Hao, Zhen Shen Ren Hao. Falun Dafa est bon, Vérité-Bienveillance-Tolérance est un principe bon. »

Une pratiquante de Falun Gong en Suisse prend la parole.

Ensuite, les pratiquants de Falun Gong ont lu les messages de soutien de onze parlementaires fédéraux et cantonaux et de l’Association chrétienne suisse contre la torture (l’ACAT-Suisse).

Extrait du message de l’Association chrétienne suisse contre la torture (l’ACAT-Suisse) :

« En cet anniversaire, l’Association chrétienne suisse contre la torture exprime sa solidarité avec les pratiquants de Falun Gong. Nous soutenons votre demande d’enquête indépendante sur les atrocités, les arrestations arbitraires, les disparitions forcées et les prélèvements forcés d’organes en Chine contre les pratiquants de Falun Gong. Les responsables de ces actes doivent être traduits en justice. »

Carlo Sommaruga, Conseiller aux Etats du Parlement fédéral suisse

« Je pense qu’il est important de se mobiliser pour la défense de l’espace des libertés d’opinion et de culte en Chine, mais aussi contre la répression et les pratiques ignobles développées par le PCC contre les adeptes du Falun Gong et les membres des autres communautés ethniques, religieuses ou culturelles oppressées par le pouvoir chinois. »

Christian Dandrès, Conseiller National du Parlement fédéral suisse

« Le régime chinois a mené une répression d’une brutalité inouïe sur des pans entiers de sa population qu’il juge menaçants ou qui s’opposent à sa dictature. Les pratiquants [de Falun Gong] souffrent de ces persécutions depuis longtemps. Les prélèvements d’organes sur les pratiquants de Falun Gong se poursuivent malgré les campagnes menées au niveau international. L’ampleur de ces crimes a été relatée dans une résolution du Parlement européen (13/2981) qui relevait que la Chine réalisait plus de 10 000 greffes d’organes par an, alors que le nombre de dons d’organes était faible dans ce pays. Il relevait que 165 centres chinois de transplantation mentionnaient être capables de trouver des organes compatibles, en deux ou trois semaines, alors que ce pays ne dispose pas d’un système transparent de traçabilité des parcours et des distributions des organes. Le Parlement européen a adopté en mai une nouvelle résolution dans laquelle il relève que ces crimes se poursuivent. »

« Je n’adhère à aucun mouvement religieux ou spirituel, mais je tiens pour un devoir fondamental de vous soutenir contre cette ignoble persécution et de m’engager pour le respect des droits humains et de la démocratie en Chine, qui est aussi un facteur décisif de paix et de dignité humaine ailleurs dans le monde. »

Youniss Mussa, député au Grand Conseil du Canton de Genève 

Je tiens à exprimer mon soutien total et mon admiration pour le courage dont vous avez fait preuve dans votre lutte contre la persécution brutale du régime communiste chinois. La persécution et les actes criminels [du PCC] contre les pratiquants de Falun Gong doivent être condamnés et dénoncés. C’est exactement ce que vous avez essayé de faire au cours des vingt-trois dernières années. Pendant longtemps, ces atrocités n’ont pas été reconnues. Mais grâce à vos efforts, nous ne pouvons plus dire que nous ne savions pas. J’espère vraiment qu’un jour les crimes cesseront bientôt et que les responsables paieront le prix de leurs actes ignobles.”

Mme Dilara Bayrak, députée au Grand Conseil du Canton de Genève

 « Le gouvernement chinois ne cesse de persécuter celles et ceux qu’il identifie comme menace. Le nombre de malheureux pris pour cible ne cesse d’augmenter. Qui citer parmi ceux-ci ? Les pratiquants de Falun Gong ? Les Tibétains ? Les Ouïghours ? Les Taïwainais ? Les Hongkongais ? Cette liste qui ne cesse de se rallonger illustre à quel point les défenseurs des droits humains doivent continuer de se mobiliser pour dénoncer les nombreuses injustices que subissent les minorités en Chine. »

« Il n’est plus possible de continuer à tolérer ce mutisme dont semble être frappé le monde entier. Les intérêts économiques avant tout ? Je ne suis pas d’accord. Genève, capitale des droits humains, ne peut se contenter de placer les intérêts économiques avant les valeurs. C’est à nous de le rappeler si les dirigeants l’ont oublié. C’est à nous de faire entendre la voix de tous ces enfants, femmes et hommes qui se sont vus marginalisés, persécutés, surveillés et assassinés dans un des régimes les plus totalitaires du monde. La lutte continue. »

Jean-François Chapuisat, député au Grand Conseil du Canton de Vaud 

« Voilà plus de 20 ans que le Parti communiste chinois a lancé sa campagne de persécution contre les pratiquants de Falun Gong. Plus de 20 ans. Plus de 20 ans que des citoyens se mobilisent pour dénoncer un programme de reconversion idéologique, des arrestations arbitraires, de la torture, du travail forcé, et le prélèvement non consenti d’organes y compris vitaux. Bravo pour votre ténacité, votre persévérance, car il s’agit de maintenir la pression non seulement sur le PCC, mais également sur nos propres dirigeants. Ce combat trop long de David contre Goliath doit être poursuivi. Il en va de notre humanité. »

Mme Cloé Pointet, députée au Grand Conseil du Canton de Vaud 

« Personne ne devrait être persécuté pour sa culture, sa religion ou tout autre critère qui relève du choix individuel. Aucune minorité ne devrait être menacée. Aujourd’hui, ce principe n’est de loin pas atteint. Un des pires exemples, où la persécution est synonyme de surveillance, de travail forcé, de meurtre ou d’autres atrocités, est le cas des Falun Gong. Nous ne pouvons pas fermer les yeux, et devons leur apporter notre soutien. »

Robert Burri, député au Grand Conseil du Canton du Valais

« Ce qui se passe en Chine en ce moment est épouvantable et disproportionné par rapport à une civilisation qui a apporté des contributions significatives à la science et à la culture au cours des siècles. Il est inacceptable de prélever de force leurs organes humains sous prétexte qu’ils sont des adeptes du Falun Gong. Au 21ème siècle, pour certains pays, le respect de l’intégrité et de la vie humaine est encore leur chemin vers la démocratie. Je sympathise avec toutes les victimes de ces pratiques barbares. »

Maxime Moix, député au Grand Conseil du Canton du Valais 

« En Chine, la persécution de différentes minorités, dont le Falun Gong, a maintenant tellement de preuves qu’il est impossible de rester indifférent face à ces actes pervers. La lutte pour la liberté et le respect des droits de l’homme doit continuer sans relâche pour mettre fin à la persécution. J’admire tous ceux qui s’engagent à défendre ces valeurs fondamentales et je suis convaincu que ces efforts porteront leurs fruits. »

Mme Cynthia Trombert, députée au Grand Conseil du Canton du Valais

« Je soutiens complètement votre action. Nous sommes en 2022 et voir ce genre de choses c’est scandaleux et ça ne devrait plus arriver. »

Hubert Dafflon, député au Grand Conseil du Canton de Fribourg 

« Seuls des peuples libres, organisés démocratiquement, mettant l’être humain au centre et dont la liberté d’expression est un droit acquis, peuvent tendre à un développement et à un bien-être collectif. Le Falun Gong partage ces valeurs et mérite pleinement notre soutien. »

Mme Simona Buri, députée au Grand Conseil du Canton du Tessin

« Je ne pratique pas le Falun Gong, mais je suis pour la liberté d’expression, de pensée et aussi pour la liberté de pouvoir pratiquer ce que l’on croit juste pour son propre bien-être et celui de la société dans laquelle on vit, en respectant tout, et contre toute persécution. Alors même si je ne suis pas présente aujourd’hui pour manifester avec vous, je vous envoie mon soutien ! »

Traduction et adaptation libre de l’article en chinois tiré de : https://www.soundofhope.org/post/637883D’après [Son de l’espoir, 16 juillet 2022] (Rapporté par la journaliste Wen Simin)