Des parents demandent justice pour leur fille condamnée à tort: ils sont arrêtés et la maman est condamnée à 2 ans et demi de prison
Mme Xu Xiuzhen, de la ville de Gaomi dans la province du Shandong, est condamnée à deux ans et demi de prison peu après son arrestation le 7 novembre 2023 en raison de sa pratique du Falun Gong, d’après Minghui et Weiquanwang. Mme Xu est actuellement détenue au centre de détention de la ville de Weifang.
Plus tôt en 2023, la fille aînée de Mme Xu, Mme Qin Shaohua, est condamnée à une peine de deux ans et demi, également en raison de sa pratique du Falun Gong. La fille de Mme Qin, qui n’a alors que 10 ans, et qui vivait avec Mme Xu et son mari, est alors contrainte par le Comité des affaires politiques et juridiques de la ville de Gaomi, un organisme non judiciaire chargé de superviser les persécutions, de changer d’école et de vivre avec son père, lui-même séparé de son ex-épouse depuis près de dix ans.
L’arrestation de Mme Xu a été ordonnée par Gao Jie, le chef du bureau 610 de la ville de Gaomi et du bureau de la sécurité intérieure de la ville de Gaomi, et le poste de police de la ville de Xiazhuang a procédé à son arrestation. M. Qin Songfa, le mari de Mme Xu, a également été arrêté un jour après Mme Xu. Leur deuxième fille, Mme Qin Shaoying, subit une détresse psychologique importante en raison de la persécution. Le 10 novembre 2023, M. Qin Jin, leur fils, est à son tour arrêté et interrogé dans un poste de police pendant pas moins de 24 heures avant d’être enfin relâché. Depuis, la police a mis son téléphone portable sous surveillance.
La fille aînée est condamnée
La situation tragique de la famille commence avec l’arrestation de la fille aînée, Mme Qin Shaohua, le 31 mai 2022, après qu’elle ait été dénoncée par deux employés de gestion immobilière, pour la simple raison qu’elle a été vue en train de distribuer des documents sur le Falun Gong dans son quartier. Pour cette raison uniquement, la police va perquisitionner son domicile puis la relâcher sous caution le soir même.
Bien qu’initialement libérée sous caution, le tribunal de la ville de Gaomi programme une audience concernant son affaire judiciaire pour le 1er décembre 2022, audience à laquelle elle ne se présente pas. Le 8 février 2023, elle est de nouveau arrêtée et emmenée au centre de détention de la ville de Weifang. La famille n’apprendra sa condamnation à deux ans et demi de prison que le 17 juillet 2023, sans même avoir reçu de nouvelles officielles concernant son dossier.
En réaction, les parents de Mme Qin demandent alors justice en écrivant des lettres de plainte contre les officiers du poste de police de Furi qui ont procédé à l’arrestation et contre d’autres personnes impliquées dans la persécution de leur fille. Au cours des mois qui suivent, Mme Xu et M. Qin envoient plus de 400 lettres à diverses agences aux niveaux central, provincial, municipal et communal.
Arrestation de la mère et de sa deuxième fille
Le 3 mars 2023, Mme Xu et sa seconde fille, Mme Qin Shaoying, sont arrêtées à la suite d’un signalement pour avoir parlé du Falun Gong à l’occasion d’une foire locale. Leur résidence est saccagée par la police, puis elles ont été relâchées vers midi.
La semaine suivante, le 10 mars, mère et fille sont convoquées au poste de police de la ville de Xiazhuang, où on leur demande de signer des documents liés à leur affaire. La police a relevé leurs empreintes digitales et pris des photos dans la rue, probablement dans l’intention de les accuser- à tort- d’avoir distribué des documents sur le Falun Gong à cet endroit. Le 18 mars, la police les harcèle de nouveau, tentant de recueillir davantage d’informations pour les inculper. Ces persécutions multiples et totalement injustifiées ont eu raison de la santé de Mme Qin, qui connaît une grave dépression et est par conséquent admise dans un hôpital psychiatrique.
Le 13 juin, un officier du poste de police de la ville de Xiazhuan se rend au domicile de Mme Xu, lui demandant de déposer ses empreintes digitales sur un document lié à son affaire, tout en l’informant qu’elle est toujours en liberté sous caution et sous surveillance. Nous ne savons pas si Mme Xu a obéi à cette injonction.
Un incident encore plus intrusif se produit le 5 septembre à 6h30, lorsque quatre policiers reviennent. Comme M. Qin refuse d’ouvrir la porte, les policiers empruntent une échelle à son voisin, escaladent le mur de clôture et entrent par effraction dans la résidence de M. Qin. Non contents d’être rentrés comme des voleurs dans une propriété privée, ils persuadent Mme Xu de venir avec eux au parquet de la ville de Gaomi. Là, un procureur lui demande où elle avait obtenu les documents sur le Falun Gong qu’elle avait distribués un peu plus tôt. Mme Xu refuse de répondre et est renvoyée chez elle en fin de matinée.
Le 13 octobre suivant, trois agents tentent à nouveau de convaincre Mme Xu de se rendre au tribunal de la ville de Gaomi. Cette fois, elle résiste et n’obtempère pas. Cinq jours plus tard, accompagnée par des employés du tribunal, la police l’informe qu’une audience est prévue pour le 6 novembre. Bien qu’il ne soit pas certain qu’elle ait assisté à l’audience, elle est tout de même arrêtée le 7 novembre et condamnée à une peine de deux ans et demi. Bien évidemment, sa famille est persuadée que cette décision de justice précipitée vient en représailles de la part des autorités, suite aux efforts persistants de Mme Xu pour obtenir justice pour sa fille aînée.
D’après un rapport d’abord publié par Minghui.
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