Le New York Times répand des mensonges sur le Falun Gong dans son attaque contre un média concurrent

En première page du New York Times du 25 octobre (édition du dimanche), on trouve un article intitulé « Comment un journal obscur … ». Cet article propage de faux récits ainsi que des inexactitudes au sujet du Falun Gong, et banalise de façon flagrante la nature et l’ampleur des violations des droits de l’homme auxquelles sont confrontés les pratiquants de Falun Gong en Chine.

À l’heure où des millions de simples pratiquants de Falun Gong en Chine – qui n’ont aucun lien avec l’environnement médiatique et politique américain – sont toujours victimes d’enlèvements, de tortures et d’exécutions extrajudiciaires par le Parti communiste chinois (PCC), cette diffamation médiatique constitue une négligence grave, qui pourrait même être le fruit d’une mauvaise intention de la part du New York Times.

« Nous sommes attristés de voir le New York Times diffamer le Falun Gong dans une attaque contre un média concurrent. Les erreurs qu’on trouve dans cet article au sujet de la pratique spirituelle bouddhiste du Falun Gong ainsi que les omissions importantes entourant la persécution de ses pratiquants en Chine indiquent un recul étrange et dérangeant de ce qui était autrefois un pilier du journalisme américain », a déclaré Levi Browde, directeur exécutif du centre d’informations sur le Falun Dafa à New York.

« Le compte rendu problématique de cet article n’est malheureusement pas une anomalie. Il s’inscrit plutôt dans un contexte qui dure depuis plus de 20 ans, celui d’un silence presque total de de la part du New York Times à propos des terribles violations des droits de l’homme ayant cours en Chine à l’encontre de simples citoyens chinois qui pratiquent le Falun Gong. Le New York Times a pourtant rapporté des faits au sujet d’autres groupes religieux persécutés en Chine et ailleurs », a déclaré Monsieur Browde. En fait, au moins une ancienne journaliste du New York Times a déclaré publiquement qu’on l’avait dissuadée d’enquêter sur les preuves de prélèvements forcés d’organes perpétrés sur les prisonniers de conscience du Falun Gong.

Un silence suspect au cœur de terribles atrocités

L’article du New York Times réduit l’ensemble des violations des droits de l’homme auxquelles le Falun Gong est confronté en Chine à de simples accusations faites par le Falun Gong et le Falun Gong seul : « Ce groupe… accuse [le PCC] de torturer les pratiquants de Falun Gong et de prélever les organes de ceux qui sont exécutés. » Une référence mise entre parenthèses relève que des dizaines de milliers de pratiquants ont été envoyés dans des camps de travaux forcés « dans les premières années » de la persécution, ce qui impliquerait que très peu de pratiquants de Falun Gong en Chine sont encore persécutés et perdent la vie à l’heure actuelle.

Cette représentation ne saurait être plus éloignée de la vérité. L’organisation non-gouvernementale Freedom House estime que 7 à 20 millions de personnes en Chine pratiquent toujours le Falun Gong à l’heure actuelle. Non seulement le centre d’information du Falun Dafa a-t-il fourni des documents et des rapports montrant que des milliers d’enlèvements illégaux, des peines de prison de longue durée, des tortures et des décès en détention ont eu lieu cette année encore, mais en outre les sites web du gouvernement chinois affichent ouvertement leur nouvelle campagne, destinée à « éradiquer » le Falun Gong des villes et des villages de tout le pays.  

Il est tout aussi important de noter que ce ne sont pas seulement les sources provenant du Falun Gong qui ont documenté l’extrême violence infligée à ces pratiquants pacifiques en Chine. Depuis plus de 20 ans, des millions de personnes ont été harcelées, détenues, emprisonnées, torturées ou tuées par les autorités chinoises, un fait qui a été régulièrement documenté dans les rapports annuels des Nations Unies, d’Amnesty International, de Freedom House et du Département d’État américain, entre autres.

Voici un petit échantillon de ces comptes rendus :

  • Le rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, Manfred Nowak, a indiqué en 2007 que « les pratiquants de Falun Gong représentaient 66% des victimes de tortures par le gouvernement au cours d’une détention. »
  • En 2016, la Chambre des représentants des États-Unis a adopté à l’unanimité la Résolution 343 de la Chambre, « exprimant une préoccupation au sujet des rapports fréquents et crédibles de prélèvements d’organes systématiques, perpétrés par l’État » sur les pratiquants de Falun Gong, et cela en « grande quantité ». Le texte de la résolution précise que « dans de nombreux centres de détention et camps de travaux forcés, les prisonniers de conscience du Falun Gong constituent la majorité de la population carcérale. Il semblerait qu’ils subissent les peines les plus longues et les pires traitements. »
  • Un rapport de 2017 de Freedom House comprenant un chapitre complet sur le Falun Gong a révélé que malgré la campagne menée par le PCC depuis 17 ans pour éradiquer ce groupe, des millions de personnes continuent à pratiquer la méthode. Ce rapport a indiqué que « les pratiquants de Falun Gong à travers la Chine sont soumis à une surveillance généralisée, à des détentions arbitraires, à l’emprisonnement et à la torture, et qu’ils courent un risque élevé d’exécution extrajudiciaire. » Ce rapport fournit en outre des preuves vérifiées de manière indépendante au sujet de 933 cas de pratiquants condamnés à des peines de prison allant jusqu’à 12 ans, et précise qu’il ne s’agit là que d’une partie des personnes détenues : « des milliers d’autres seraient détenues dans diverses prisons et centres de détention extrajudiciaires. »
  • Le rapport d’Amnesty International de 2017/18 indique que « les pratiquants du Falun Gong continuent d’être victimes de persécution, de détention arbitraire, de procès inéquitables, de torture ainsi que d’autres mauvais traitements. » En 2013, le groupe de défense des droits humains a publié un rapport détaillé et approfondi qui fait état non seulement de la torture des pratiquants de Falun Gong détenus au sein du réseau des camps de travaux forcés, mais aussi du transfèrement à grande échelle de ceux qui refusent de renoncer à leur croyance vers des prisons gérées par le système judiciaire et vers des centres de détention extrajudiciaires, à partir du moment où le réseau de camps de travaux forcés a été aboli.

En ce qui concerne les prélèvements forcés d’organes, la réalité des pratiquants de Falun Gong tués pour leurs organes en Chine est désormais largement reconnue par les organisations de défense des droits de l’homme, les décideurs politiques et les milieux universitaires. En 2019, Sir Geoffrey Nice QC, l’un des procureurs du Tribunal pénal international pour l’ex- Yougoslavie, qui a dirigé le procès contre Slobodan Milosevic, a convoqué à Londres un tribunal indépendant composé d’experts médicaux, d’experts juridiques et de sinologues. Après avoir étudié toutes les preuves, le tribunal a conclu que les pratiquants de Falun Gong avaient été et continuaient d’être tués pour leurs organes « à une échelle significative ». Ce sujet a été couvert par la BBC,  Forbes, The Guardian, Newsweek, The Telegraph, The Wall Street Journal, et la NBC.

Le New York Times n’a pas couvert ce sujet.

Ce silence soulève la question suivante : face à une documentation aussi abondante émanant de diverses organisations de défense des droits de l’homme, de gouvernements démocratiques occidentaux, des Nations Unies et de nombreux autres médias, pourquoi le New York Times affirme-t-il dans son article, en dépit des innombrables preuves, que « Le groupe… accuse » ? Le New York Times serait-il réticent à raconter toute l’histoire de la persécution du Falun Gong ? Et si oui, pourquoi ?

Peut-être cela a-t-il quelque chose à voir avec la rencontre entre l’éditeur du New York Times, Arthur Sulzberger Jr. et l’ancien leader du PCC Jiang Zemin (qui a pris à lui seul la décision de persécuter le Falun Gong) en 2001. Suite à cette rencontre, il n’y a eu aucun reportage significatif sur la persécution du Falun Gong pendant les 20 années qui ont suivi (à une exception près : l’article de Andrew Jacobs).

L'éditeur du New York Times lors de sa rencontre avec Jiang Zemin, le leader du Parti communiste chinois, qui a accédé au pouvoir juste après le massacre de Tiananmen en 1989 et qui, de façon unilatérale, a ordonné la campagne de persécution contre le Falun Gong. Après cette rencontre, le Times a largement cessé de faire des reportages sur le Falun Gong.
L’éditeur du New York Times lors de sa rencontre avec Jiang Zemin, le leader du Parti communiste chinois, qui a accédé au pouvoir juste après le massacre de Tiananmen en 1989 et qui, de façon unilatérale, a ordonné la campagne de persécution contre le Falun Gong. Après cette rencontre, le Times a largement cessé de faire des reportages sur le Falun Gong.

Quelle que soit la raison de ce silence, c’est, ironiquement, l’un des articles du New York Times lui-même qui fournit l’un des témoignages les plus directs sur cette question.

Lors de son témoignage devant le China Tribunal, l’ancienne correspondante du New York Times à Pékin, Didi Kirsten Tatlow, suggère que non seulement des prélèvements forcés d’organes sur des prisonniers d’opinion ont effectivement lieu en Chine et que c’est un secret de polichinelle parmi les chirurgiens transplanteurs, mais en outre, et surtout, elle affirme que le New York Times l’a activement dissuadée de rendre compte de ce fait.

Des mensonges flagrants

Cet article du New York Times contient également des mensonges flagrants au sujet des enseignements et des croyances du Falun Gong.

Par exemple, l’article véhicule l’idée que le Falun Gong « interdit le mariage interracial. » Pourtant, même une observation rapide permet de constater que le mariage interracial ainsi que les enfants métis sont très nombreux dans les communautés de Falun Gong du monde entier, y compris à New York. De fait, le directeur exécutif du Centre d’Information du Falun Dafa ainsi que plusieurs membres du personnel bénévole de ce centre sont mariés à des personnes d’ethnie différente, et beaucoup de ces couples ont des enfants. Tous pratiquent le Falun Gong.

Alors, d’où vient ce mensonge ? Ces dernières années, les sites web des ambassades chinoises de tout l’Occident ont commencé à véhiculer cette information pour diaboliser le Falun Gong dans leur propagande en langue anglaise, parce qu’ils savent pertinemment que cela déclenchera des réactions outre-mer.

En incluant ce mensonge dans son article, le New York Times fait preuve d’un manque de vérification des faits, pourtant élémentaires. Pire encore, il se pourrait que cette information ait été sciemment incluse dans l’article pour renforcer cette version de l’histoire.  

L’article du New York Times reprend également d’autres éléments de la propagande du PCC à l’encontre du Falun Gong, qui sont analysés à l’adresse suivante : https://faluninfo.net/misconceptions/.

Des sous-entendus impliquant des actes de maltraitance ou pire encore

Des déclarations plus subtiles, mais non moins trompeuses, ont également été énoncées dans cet article du New York Times.

En citant certaines de ses sources, l’auteur indique que ces personnes ont parlé sous couvert d’anonymat parce qu’elles « craignaient des représailles… [de la part du] Falun Gong ». L’article ne présente aucune preuve relative à cette « crainte », mais la connotation de violence qu’il tente de véhiculer est à l’opposé de la nature pacifique de la pratique du Falun Gong et de la manière dont les pratiquants de Falun Gong se comportent.

En outre, de nombreuses personnalités qui ont eu l’occasion de côtoyer de près des personnes pratiquant le Falun Gong peuvent confirmer qu’un tel sentiment de crainte est sans fondement.

David Kilgour, ancien Secrétaire d’État canadien pour l’Asie-Pacifique, décrit les Falun Gong comme « des gens merveilleusement doux et gentils, sans une once de méchanceté en eux ».

Le docteur Arthur Waldron, professeur émérite en relations internationales dans le département d’histoire de l’Université de Pennsylvanie, a déclaré que les pratiquants de Falun Gong  « sont des personnes exceptionnelles à tous points de vue : intelligentes, instruites, travailleuses, morales dans leur comportement, courageuses. »

En réalité, depuis plus de 20 ans, des millions de personnes à travers la Chine ont subi une violence et une oppression terribles, et il n’y a pas un seul cas connu de pratiquant de Falun Gong qui ait levé la main en représailles contre son oppresseur. En revanche, dans un cas récent rapporté par le Centre d’Information du Falun Dafa, un pratiquant de Falun Gong est venu en aide à sa sœur victime de violences domestiques. Au lieu d’arrêter l’agresseur, la police chinoise a détenu le protecteur et l’a condamné à sept ans de prison en raison de sa croyance.

Mais là encore, aucun de ces contextes n’est inclu dans l’article, qui abandonne ses lecteurs avec l’idée que le Falun Gong est un groupe de personnes promptes à faire subir quelque chose aux autres en guise de « représailles » – une idée qui est, pour user d’un euphémisme, très trompeuse.

Un préjudice politique

Le New York Times tente également d’attribuer un profil politique spécifique à l’ensemble du Falun Gong, ce qui est totalement fallacieux.

Les pratiquants de Falun Gong dans leur ensemble ainsi que le fondateur du Falun Gong, Monsieur Li Hongzhi, n’ont aucun lien politique avec les États-Unis ni avec aucun autre pays. En fait, Monsieur Li a demandé à plusieurs reprises aux pratiquants de Falun Gong de ne pas impliquer leur pratique dans la politique. Bien sûr, les pratiquants de Falun Gong ont, à titre personnel, leurs propres convictions qui couvrent tout le spectre politique, du très social au très conservateur, et tout ce qui se trouve entre les deux. Cependant, l’ensemble des pratiquants ne s’implique pas dans la politique, en tant que groupe ou communauté, ni ne soutient un politicien en particulier.

En outre, lorsqu’on se penche sur le soutien que le Falun Gong a reçu, en particulier aux États-Unis, il est évident que le Falun Gong est un sujet qui n’a aucun partisan spécifique.

Si l’on considère les résolutions du Congrès américain soutenant le Falun Gong et dénonçant la persécution en Chine (il y en a eu cinq au total), la liste des élus soutenant le Falun Gong est bipartite.

La résolution 343 de la Chambre a été coparrainée par 83 démocrates et 102 républicains. La résolution 605 de la Chambre a été coparrainée par 40 démocrates et 41 républicains. Enfin, la résolution 188 de la Chambre a été soutenue par 62 démocrates et 37 républicains.

En juillet dernier, une initiative bipartite comprenant des lettres de 18 républicains et de 16 démocrates au Congrès a exprimé sa solidarité avec les pratiquants de Falun Gong et a condamné le régime chinois pour sa « répression flagrante des pratiquants de Falun Gong ».

« Nous n’avons pas connaissance des rouages de The Epoch Times et ne pouvons donc pas commenter les points soulevés dans cet article », a déclaré Monsieur Browde. « Cependant, étant donné les mensonges propagés à propos du Falun Gong, il est raisonnable de mettre en doute l’objectivité, si ce n’est l’intégrité, de l’article dans son ensemble ».

Le Centre d’information du Falun Dafa implore le New York Times de se débarrasser de toutes les politiques, influences et/ou préjugés actuellement en place empêchant un compte rendu juste et précis sur le Falun Gong. Il exhorte le journal à faire en sorte que l’information, et l’information toute entière, soit correctement rapportée.