L’enfer des prisons en Chine: comment des innocents sont illégalement arrêtés, puis détenus et torturés en toute impunité- Récit

Li Lizhuang (à gauche, photo du réseau social X) et la prison Hulan de Harbin, où il est actuellement détenu et fait l'objet de tortures (source Weibo)

Li Lizhuang (à gauche, photo du réseau social X) et la prison Hulan de Harbin, où il est actuellement détenu et fait l'objet de tortures (source Weibo)

Un chirurgien pratiquant de Falun Gong violé et contraint de boire de l’urine en prison

Li Lizhuang a été arrêté et condamné à plus de dix ans de prison pour avoir partagé des documents clarifiant la vérité sur le Falun Dafa pendant la pandémie de Covid-19.

Le cas du chirurgien orthopédique, Li Lizhuang, est l’un de ceux que les Falun Gong ont réussi à porter auprès de l’attention nationale, et même internationale, grâce aux réseaux sociaux. Aujourd’hui, de nouveaux détails terrifiants font surface.

M. Lizhuang, né en 1973, a obtenu son diplôme de l’université de médecine de Harbin en 1995. La même année, il a commencé à pratiquer le Falun Gong. Il était médecin traitant au service de chirurgie orthopédique du premier hôpital affilié à l’université de médecine de Harbin et semblait promis à une brillante carrière.

Toutefois, à cause de la répression du Falun Gong qui a débuté en 1999, M. Lizhuang a été harcelé à plusieurs reprises par la police. Il a été arrêté en 2001 et condamné à une peine dans un camp de travaux forcés, puis à de la prison, pour une durée totale de six ans et demi. Il a déclaré avoir été attaché à une chaise en fer et torturé à plusieurs reprises avec des matraques électriques, mais les pires horreurs qu’il a subies ont été infligées par d’autres détenus, des criminels de droit commun, à qui les gardiens donnaient carte blanche. Ainsi, ils ont obligé M. Lizhuang à marcher nu et à se baigner dans de l’eau froide à l’extérieur alors qu’il faisait -20°C et l’ont violé à plusieurs reprises en lui introduisant divers objets dans l’anus.

Lorsqu’il a finalement été libéré, il a découvert qu’il avait été licencié et qu’aucun hôpital ne voulait l’employer. Il en a été réduit à vendre des vêtements sur les marchés de rue. Pendant de nombreuses années, il a pu rester discret et a au moins échappé à d’autres arrestations.

Pourtant, il est un exemple vivant de l’échec des autorités à détruire le Falun Gong, ce qui a coûté leur carrière à plusieurs bureaucrates haut placés dont c’était le travail. Après avoir annoncé qu’elles avaient réussi à éradiquer le Falun Gong, les autorités ont découvert que de nombreux pratiquants étaient tout simplement entrés dans la clandestinité. Lorsque le Covid-19 a frappé, les pratiquants de Falun Gong ont proposé de pratiquer la méditation et ont affirmé que cela aiderait à renforcer le système immunitaire. En Chine, ils ont suggéré aux autres citoyens de réciter les « neuf mots de vérité », à savoir les mots correspondant aux neuf caractères chinois : « Fa-Lun Da-Fa Hao » et « Zhen-Shan-Ren Hao » (« Falun Dafa est bon » et « Authenticité, Bonté, Patience est bon » ; « 法輪大法好, 真善忍好 »).

Ces « neuf mots de vérité » sont devenus très populaires. Cela a également montré au PCC que le Falun Gong existait toujours. Pendant le confinement, M. Lizhuang a fait partie d’un groupe de pratiquants de Harbin qui ont appelé des parents et des amis par téléphone pour leur enseigner les « neuf mots de vérité » et leur dire de ne pas s’affoler. La police a fini par découvrir le réseau et sept pratiquants, dont M. Lizhuang, ont été arrêtés le 8 avril 2020.

Le tribunal du district de Ranghulu de la ville de Daqing, dans la province de Heilongjiang, où M. Lizhuang a été condamné en 2021 à une peine de dix ans et huit mois

Le 17 novembre 2021, le tribunal du district de Ranghulu de la ville de Daqing, dans la province de Heilongjiang, les a condamnés à diverses peines d’emprisonnement. Compte tenu de ses antécédents, M. Lizhuang a été condamné à la plus lourde peine, à savoir de dix ans et huit mois d’emprisonnement.

Des informations sur Lizhuang ont être sorties clandestinement de la prison Hulan de Harbin, diffusées sur les médias sociaux et fournies à plusieurs organisations de défense des droits de l’homme. M. Lizhuang est à nouveau soumis à de violentes tortures, notamment à l’aide de matraques électriques, de gaz poivre et d’aiguilles. Il est contraint de porter une camisole de force, de boire de l’urine et est à nouveau molesté à la matraque électrique sur ses organes génitaux et à l’anus.

En supposant qu’il survive à ces traitements unhumains, l’ancien brillant chirurgien devrait rester en prison jusqu’en 2030.

Article original

Si, comme nous, ces récits vous révoltent, vous pouvez apporter votre soutien à tous ces pratiquants incarcérés de façon arbitraire et torturés jusqu’au seuil de la mort en signant la pétition en ligne. Lorsque ces innocents citoyens suscitent l’intérêt de l’opinion internationale, les autorités chinoises finissent par céder du terrain et ces pratiquants peuvent avoir un traitement plus clément ou même être relâchés. Chaque voix compte !