Le dernier rapport du Département d’Etat américain sur la liberté religieuse fait état d’une persécution généralisée contre le Falun Gong en Chine

Le 15 mai 2023, le Département d’État américain a publié son rapport annuel sur la liberté religieuse internationale, qui couvre les tendances mondiales et la répression des croyances religieuses au cours de la période allant du 1er janvier au 31 décembre 2022. La Chine a de nouveau été désignée comme un « pays particulièrement préoccupant » en raison des graves violations de la liberté religieuse qui s’y produisent.

Le chapitre sur la Chine fait 39 fois référence au Falun Gong et à la campagne de persécution qui se poursuit à l’échelle nationale. Il indique par exemple qu’en 2022, plusieurs milliers de pratiquants ont été harcelés pour qu’ils renoncent à leur foi et que « les autorités ont condamné des centaines de pratiquants de Falun Gong de 28 provinces et régions en raison de leur foi, à des peines allant de six mois à 15 ans de prison… [et] ont physiquement maltraité et torturé des pratiquants du Falun Gong en détention… 172 pratiquants de Falun Gong sont morts au cours de l’année à la suite des persécutions subies en raison de leurs convictions ».

Le rapport couvre également d’autres aspects des persécutions subies par les Falun Gong, à savoir les agressions sexuelles, le rôle du bureau 610, la discrimination sociale et la répression qui a eu lieu avant le 20ème Congrès du Parti.

Le rapport annuel du département d’État sur la liberté religieuse est largement utilisé par certaines administrations américaines pour effectuer une évaluation fiable des répressions gouvernementales à l’encontre des communautés religieuses. Ce rapport permet notamment aux juges de l’immigration d’évaluer les demandes d’asile, au personnel du Congrès d’aider les citoyens américains dont la famille est détenue en Chine, ou encore aux législateurs de rédiger des lois et des résolutions.

La gravité et l’ampleur de la persécution des Falun Gong décrites dans le rapport constituent une ressource actualisée pour ces différents travaux.

Quelques cas cités dans le rapport 2022 du Centre d’information sur le Falun Dafa

Plusieurs des exemples cités dans le rapport sont tirés du rapport 2022 du Centre d’information sur le Falun Dafa, “Pandemic, Persecution and Pushback” (Pandémie, persécution et répression), qui analyse les dernières mises à jour et évolutions liées à la campagne anti-Falun Gong du PCC au cours de la période 2020-2022. Le Département d’État américain a relevé dans ce rapport de 2022 : « les pratiquants ciblés venaient de tous les horizons, dont des anciens fonctionnaires, des professeurs d’université, des chefs d’entreprise, des enseignants, des médecins, des ingénieurs et des comptables ». Toute personne s’identifiant comme croyante est en danger, indépendamment de sa profession ou de son âge.

En outre, les incidents faisant état d’agressions physiques et de torture en détention mentionnés dans le rapport ont également été présentés. « En juillet, les autorités ont menotté une ancienne professeure d’université, lui ont enfoncé de l’eau au wasabi dans le nez et l’ont agressée sexuellement », a indiqué le Département d’Etat américain. Dans certains cas, les autorités auraient incinéré les corps des personnes décédées sans le consentement des familles. Le rapport sur la liberté religieuse internationale fait mention du cas de Simon Zhang et de la campagne menée pour faire libérer sa mère Ji Yunzhi, en 2022.

L’architecte new-yorkais Simon Zhang et sa mère, Ji Yunzhi, lors d’un voyage dans la ville de Hangzhou, dans la province de Zhejiang, en Chine, en 2012. Mme Yunzhi, pratiquante de Falun Gong, est décédée lors de la persécution du Falun Gong par le régime chinois en mars 2022. (Crédit photo : Simon Zhang)

Le Département d’État a indiqué : « le 1er février, les autorités ont arrêté Mme Ji Yunzhi à son domicile. Ils l’ont battue et l’ont agressée physiquement en détention, et elle est décédée sept semaines plus tard dans un hôpital de la ville de Chiefeng, dans la région autonome de Mongolie intérieure. Lorsque Mme Yunzhi a entamé une grève de la faim pour protester contre ces mauvais traitements, les autorités l’auraient nourrie de force et l’auraient giflée à plusieurs reprises. À sa mort, les autorités ont transféré son corps sous garde armée vers un crématorium, contre la volonté de la famille. »

Le rapport “Pandemic, Persecution and Pushback” (Pandémie, persécution et répression) est disponible en ligne ici.

Article original à retrouver ici