Comment la torture a détruit la santé mentale d’un enseignant pratiquant de Falun Gong

L'une des prisons provinciales de la province du Shandong (Photo réseau social Weibo)

L'une des prisons provinciales de la province du Shandong (Photo réseau social Weibo)

Libéré de prison en 2021, M. Wang Jinhua, de la province du Shandong, ne peut plus dormir sans prendre de médicaments ni s’exprimer correctement

Pour les pratiquants de Falun Gong en Chine, l’angoisse et la douleur sont omniprésentes en prison mais ce qu’ils subissent après leur incarcération n’est pas moins insupportable. L’histoire de M. Wang Jinhua, instituteur à la retraite de la province du Shandong, n’est malheureusement pas un cas à part. Elle est toutefois marquante et particulièrement triste.

M. Jinhua est né en 1951 dans le comté de Pingyuan, dans la préfecture de Dezhou, dans le nord-ouest du Shandong. Il est un pratiquant de longue date de Falun Gong. Lui et son épouse, Mme Jing Chuanfeng, ont commencé à pratiquer cette discipline spirituelle en 1997.

Le couple figurait déjà parmi les victimes de la première grande répression nationale du Falun Gong en 1999. Par la suite, M. Jinhua a été arrêté à neuf reprises et sa femme, quant à elle, a été détenue trois fois. La dernière décision prise à l’encontre de M. Jinhua remonte à 2019. En juillet, il a été condamné à deux ans de prison.

Dans la prison provinciale du Shandong, puis dans la prison de Nanshan, parce que pratiquant « récidiviste » de Falun Gong, il a été continuellement torturé, privé de sommeil, a reçu des injections sous la contrainte et a été forcé à prendre des médicaments de nature inconnue.

Il a été libéré et est rentré chez lui le 9 octobre 2021. Mais c’est aujourd’hui un homme brisé. Il souffre de douleurs dans tout le corps, est souvent désorienté, ne peut pas dormir sans médicaments et n’est plus capable de parler clairement, selon les informations que sa famille a transmises aux organisations de défense des droits de l’homme et a tenté de diffuser sur les réseaux sociaux en décembre 2023.

Bien qu’il ne représente manifestement plus une menace, M. Jinhua est néanmoins continuellement sous étroite surveillance, ce qui aggrave son état.

Tel est le régime de terreur imposé aux pratiquants de Falun Gong, même lorsqu’ils ont purgé leur peine et sont « libres » en principe.

Si, comme nous, ces récits vous révoltent, vous pouvez apporter votre soutien à tous ces pratiquants incarcérés de façon arbitraire et torturés jusqu’au seuil de la mort en signant la pétition en ligne. Lorsque ces innocents citoyens suscitent l’intérêt de l’opinion internationale, les autorités chinoises finissent par céder du terrain et ces pratiquants peuvent avoir un traitement plus clément ou même être relâchés. Chaque voix compte !