En Chine, derrière le succès des greffes d’organes pratiquées et vanté par les médias chinois se cache l’horreur la plus abjecte: voyage au coeur de l’enfer des prélèvements forcés

Salle d'opération du Wuhan Union Hospital. C'est ici qu'un enseignant a été greffé du coeur après seulement quelques jours d'attente

Salle d'opération du Wuhan Union Hospital. C'est ici qu'un enseignant a été greffé du coeur après seulement quelques jours d'attente

Deux patients chinois ont été transplantés du cœur au Wuhan Union Hospital dans un délai qui dépasse l’imaginable. Pourtant, le système de don d’organes volontaires n’est que tout récent en Chine et d’une opacité totale. Les experts s’interrogent ainsi sur ces délais records d’obtention d’un cœur compatible, des préoccupations qui rejoignent les nombreux éléments de preuves concernant l’industrie macabre des prélèvements forcés d’organes en Chine.

Un cœur disponible en 4 jours

Mu Jiangang, enseignant à l’Université de Lanzhou, a fait deux infarctus du myocarde, les 8 et 28 avril 2022. Son état de santé nécessitant une greffe cardiaque, il a été admis au Wuhan Union Hospital le 6 mai et placé sur liste d’attente. Seulement 4 jours après son admission, l’hôpital recevait un cœur de donneur compatible et procédait à la greffe.

La France possède un système très organisé et efficace en matière de prélèvement et de greffe d’organes géré par l’Agence de la Biomédecine. D’après l’Agence, « la majorité des greffes de cœur sont effectuées dans l’année qui suit l’inscription sur la liste. Comment expliquer un délai de greffe aussi court pour la Chine qui par ailleurs, ne divulgue pas la source des organes ?

4 cœurs en 10 jours

Le cas de Sun Lingling, une ressortissante chinoise de 24 ans, est tout aussi incroyable et a fait l’objet d’une forte médiatisation en Chine. Du Japon où elle a contracté des problèmes cardiaques irréversibles et a été mise 9 mois sous assistance respiratoire, elle a été rapatriée en Chine et admise le 12 juin 2020 au Wuhan Union Hospital pour y être greffée du cœur.

Le premier cœur arrivé de Wuhan le 16 juin, est rejeté par les chirurgiens du fait d’artères coronaires dont l’état est jugé insatisfaisant. Le 19 juin, un deuxième cœur arrive de la province du Hunan pour la greffe mais elle ne peut avoir lieu, Sun ayant de la fièvre. Le 25 juin, ce n’est pas un, mais deux nouveaux cœurs que l’hôpital reçoit. Sun est en meilleure santé et peut être greffée. Elle le sera avec le cœur d’un homme de 33 ans vivant à quelques centaines de kilomètres, préféré à celui d’une donneuse locale, car il avait « de meilleures fonctions cardiaques » d’après les médias chinois.

Des délais de greffes très courts obtenus en assassinant « à la demande » et autant que nécessaire des prisonniers de conscience 

Des médecins transportent des organes fraîchement prélevés dans un hôpital de la province du Henan en Chine, le 16 août 2012 (capture d’écran par Sohu.com)

Le Dr Torsten Trey, président de l’association internationale des médecins contre les prélèvements forcés d’organes Doctors Against Forced Organ Harvesting (DAFOH), se questionne sur la provenance des 4 cœurs reçus par le Wuhan Union Hospital pour la greffe de Sun Lingling. Les brefs délais d’obtention de ces cœurs sont incompatibles avec ceux que l’on connaît aux État-Unis, qui possède pourtant une technologie médicale et un système de don d’organes très efficaces. Pour obtenir 4 cœurs sur donneurs décédés, cela pourrait prendre environ deux ans, indique M. Trey en se basant sur les dernières données gouvernementales de 2018.

En 2020, près de la moitié des adultes américains, soit 156 millions de personnes, ont consenti au don d’organes. A l’opposé, la Chine n’en compte qu’une faible part en raison des coutumes traditionnelles profondément ancrées d’être enterré intact et le système de don volontaire d’organe n’a été mis en place qu’à partir de 2015. Alors comment expliquer ces délais records ? Le Dr Trey qualifie le cas de Sun d’« absolument inexplicable » et précise que le système chinois de transplantation « s’apparente plutôt à un « système à la demande ». » Il a également déclaré à The Epoch Times que cela devrait être suffisant pour alarmer la communauté internationale.

Le succès de la transplantation cardiaque de Sun a été largement diffusé sur les premières pages des principaux journaux chinois. Le ton des articles est volontairement dramatique avec des titres tels qu‘ « une course à la vie ou à la mort ». Elle y apparait souriante, faisant un signe de victoire de la main. L’ambassade de Chine au Japon a qualifié l’opération de « légendaire » et l’a présentée comme une preuve d’amitié et de coopération sino-japonaise

Ethan Gutmann, analyste de la Chine et enquêteur sur les droits de l’homme, est l’auteur du livre « The Slaughter » (« L’abattage ») dans lequel il dénonce le commerce illicite d’organes mis en place par le Parti communiste chinois (PCC). Il a commenté la forte médiatisation du succès de la transplantation de Sun ainsi que plusieurs doubles transplantations pulmonaires opérées sur des patients en 2020 et ce, malgré la pandémie. Avec des publications dans les médias chinois, en chinois et en anglais, il a déclaré par email à The Epoch Times : « Le message était évident : nous avons les organes. C’est sans danger. Venez nous voir. La Chine est ouverte aux affaires ».

SMG Network est une association japonaise qui s’oppose au tourisme de transplantation d’organes en Chine et œuvre pour que les Japonais ne soient pas complices des crimes d’État commis par la Chine. En juillet 2020, ses représentants ont ainsi écrit à la chaîne de télévision japonaise Fuji Television Network qui avait fait un reportage sur Sun en juin 2020. Ce courrier critiquait vivement l’éloge fait par l’émission de la médecine de transplantation chinoise, en vantant notamment les délais d’attente extrêmement courts. SMG indiquait qu’en ne faisant aucune critique de l’industrie chinoise et de sa pratique barbare du commerce d’organes vivants qui bafoue les normes internationales en matière de droits de l’homme, le programme exposait de ce fait « le téléspectateur à un risque de préjudice ». 

Le 4 avril 2021, l’Organisation mondiale d’enquête sur la persécution du Falun Gong ( WOIPFG ) publiait un rapport d’enquête  indiquant qu’il y a des soupçons manifestes que le Wuhan Union Hospital participe au crime de prélèvement d’organes de pratiquants de Falun Gong vivants et d’autres prisonniers persécutés par le PCC.

Le monde politique et médical international doit se positionner clairement sur le sujet et ne plus se rendre complice malgré lui, de ces traitements inhumains, non éthiques, et qui relèguent les hommes au rang de marchandise dont on peut disposer à la demande.

https://www.theepochtimes.com/four-days-to-find-a-transplant-donor-wuhan-hospital-accused-of-participating-in-forced-organ-harvesting_4537184.html

https://www.theepochtimes.com/4-hearts-in-10-days-chinas-on-demand-organ-bank-raises-concerns-of-forced-harvesting_3457910.html