Prison pour femmes de Jilin, dans l’enfer des prisons chinoises

Le tristement célèbre camp de travaux forcés de Masanjia, l’un des principaux lieux d’internement et de persécution de pratiquants de Falun Gong (photo du magazine Lens).

Le tristement célèbre camp de travaux forcés de Masanjia, l’un des principaux lieux d’internement et de persécution de pratiquants de Falun Gong (photo du magazine Lens).

Camp de Masanjia, province du Jilin- un nom qui fait froid dans le dos à tous les pratiquants de Falun Gong du monde entier : c’est là que sont injustement emprisonnées et violemment torturées un grand nombre de femmes pratiquant le Falun Gong et ne voulant pas renoncer à leur croyance. 

D’après le site Minghui (site recensant entre autres tous les actes de persécution des pratiquants chinois), au moins 29 personnes sont mortes sous la torture dans ce camp. Ce nombre n’est sans doute qu’une infime fraction du nombre réel de décès dans cette antichambre de l’enfer mais la censure stricte empêche une diffusion efficace de l’information. N’oublions pas de garder à l’esprit, nous occidentaux, que chaque acte, chaque parole rapportée en vue de dénoncer la persécution en Chine met le lanceur d’alerte en danger de mort immédiat, sans procès, sans protection, sans recours : ce gouvernement criminel n’a aucune considération pour son propre peuple. Citons, par exemple, cet épisode honteux où quatre hommes ont été humiliés sur la place publique pour avoir enfreint les règles mises en place pour endiguer la pandémie de Covid-19, qui semble être toujours active en Chine.

Systématisation de la torture

Les fonctionnaires dirigeant la prison pour femmes de la province du Jilin ont mis en place un système complet de « transformation » (en d’autres termes : lavage de cerveau) pour forcer les pratiquants à renoncer à leur foi. Il n’est désormais plus question de droits de l’homme, de respect de la personne humaine ou même d’humanité. Dans ce processus révoltant, les bourreaux deviennent à leur tour victimes, tant il sont eux-mêmes dégradés, ne pouvant plus guère être qualifié d’ « humains ».

Dès qu’un pratiquant est jeté en prison, un ou deux prisonniers ainsi qu’un ou deux « collaborateurs » (c’est-à-dire des anciens pratiquants qui ont été « transformés ») sont désignés pour surveiller chaque pratiquant H24. 

Ces collaborateurs vivent dans la même cellule que les pratiquants nouvellement internés ; ils peuvent ainsi les surveiller de près et connaître leur personnalité et leurs faiblesses, ce qui permettra de mieux savoir comment les faire vaciller dans leur foi dans le Falun Gong et éroder leur volonté. Comme les collaborateurs sont d’anciens pratiquants, ils seront plus facilement à même de tromper et de piéger ces pratiquants.

Les pratiquants sont donc systématiquement soumis à la torture ; de plus ils sont parfois mis en complet isolement. On les force à regarder des vidéos diffamant le Falun Gong et à écrire des « confessions ». 

En outre, depuis 1999 les programmes de divertissement diffusés à travers tout le pays aux heures de grande écoute, contiennent des informations qui, aujourd’hui encore, diffament le Falun Gong et ses pratiquants. Cette méthode est littéralement insupportable, d’une part car les diffamations relèvent d’un désir absolu de destruction totale de toute une partie d’un peuple et d’autre part car il est évident que les citoyens lambda qui ne savent pas la vérité à propos du Falun Gong vont être en quelque sorte empoisonnés par ces mensonges, n’ayant aucun moyen d’apprendre la vérité, tant les médias sont jugulés par l’Etat. De plus, en montant une partie de la population contre une autre, le PCC perpétue ainsi l’idéologie de « lutte » qui fait qu’une partie du monde veut la destruction de l’autre, laissant les coudées franches à un gouvernement peu scrupuleux qui peut ainsi continuer à manipuler les masses comme des marionnettes. C’est au fond la bonne vieille méthode qui consiste à « diviser pour mieux régner ».

Une étape supplémentaire est franchie dans l’horreur des prisons chinoises à l’encontre des pratiquants injustement internés : lorsque ceux-ci refusent malgré les mauvais traitements, les tortures, les privations de sommeil, les humiliations ou tout autre moyen de pression, de renoncer à leur foi, les fonctionnaires demandent « l’aide » de prisonniers de droit commun (criminels ou autres dealers de drogue). Ceux-ci sont « récompensés » par des remises de peine s’ils brutalisent encore plus violement les pratiquants internés. Ces prisonniers sont de dangereux criminels, et se font une joie de participer à ces violations des droits humains : tortures, passages à tabac, viols collectifs, brimades en tout genre, tout est permis-ou plutôt encouragé- pour faire plier les Falun Gong.

Simulation de torture : rester assis sur un petit tabouret.
Simulation de torture : rester assis sur un petit tabouret.

Cette torture peut paraître « anodine », mais qu’on ne s’y trompe pas. La personne doit rester ainsi des heures entières sans bouger d’un centimètre, sans ciller, sans boire, manger ou même dormir, et l’accès aux toilettes lui est également interdit. Lorsque la torture se prolonge, il arrive que la victime s’écroule littéralement d’épuisement ; ses bourreaux peuvent alors laisser libre cours à leur violence destructrice et la battre autant qu’ils le désirent, allant parfois jusqu’à laisser la personne avec des séquelles irrémédiables. Les gardiens de prison assistent à cela et n’interviennent pas, n’interdisent aucun acte, ne réagissent en rien. Au final tout le monde est complice et responsable de ces crimes ignobles, à une échelle plus ou moins grande.

Il est également courant de restreindre l’accès à l’hygiène : par exemple, certains pratiquants de Falun Gong internés n’ont pas accès aux douches, et on refuse également aux femmes des protections hygiéniques lorsqu’elles ont leurs règles.

Tout ceci nous paraît tellement impossible et incroyable à nous, occidentaux vivant dans des pays libres mais force est de constater que dans les prisons chinoises telles que cette prison pour femmes de Jilin, l’humanité n’existe plus et les bourreaux eux-mêmes, sans s’en rendre compte, perdent également toute humanité à travers leurs actes: comment traiter une personne de cette façon sans se dégrader soi-même ?

Lorsqu’un pratiquant a le courage d’en référer aux autorités, la plupart du temps, non seulement la plainte n’est pas entendue, mais le détenu va subir la vengeance de ses codétenus chargés de le « transformer ». C’est ainsi que nombre de ces victimes de tortures ont sombré dans la folie, ou sont devenues infirmes à vie- lorsqu’elles ne sont pas tout bonnement décédées des suites des tortures subies.

Même après avoir été « transformés », les pratiquants sont encore surveillés par les codétenus et les collaborateurs, afin de vérifier qu’ils ont effectivement renoncé à leur croyance. Si un doute persiste, les pratiquants doivent encore subir un autre lavage de cerveau, une « transformation en profondeur ».. 

Avant d’être reconnu pleinement « transformé », un pratiquant doit tenir des propos diffamant et insultants envers le Falun Gong. 

Qui peut accepter cela ? Comment rester impassible face à ce genre d’actes qui va jusqu’à interdire à une personne de se fondre au principe juste de « Vérité-Bonté-Patience » qui sous-tend le Falun Gong ? N’est-ce pas une manière de refuser à l’autre d’être simplement une meilleure version d’elle-même ? Car au fond c’est de cela dont il s’agit : en internant et en torturant les Falun Gong sous le seul prétexte qu’ils veulent vivre selon le principe de Vérité-Bonté-Patience, les dirigeants du PCC et leurs sinistres hommes de mains visent à rabaisser tout citoyen qui veut simplement être une bonne personne. 

La prison pour femmes de Jilin : un cas isolé ?

La prison pour femmes de Jilin n’est qu’un exemple parmi d’autres prisons. L’accès à l’information depuis la Chine vers le monde libre et du monde libre vers la Chine est un processus extrêmement périlleux pour les citoyens Chinois qui osent braver les pares-feux extrêmement surveillés et la protection de leur sécurité est une préoccupation que nous avons du mal à imaginer.

Les tortures, internements abusifs, violations des droits de l’homme en tous genre ordonnés par des dirigeants fous de pouvoir et ayant perdu tout sens moral sont, malgré le danger auquel les lanceurs d’alerte font face, recensés aussi précisément que possible, ce qui nous permet aujourd’hui de connaître certains faits se déroulant en Chine. On est dès lors en droit de se demander quels sont les principes et lois morales qu’un tel gouvernement transmet et promeut auprès de son propre peuple.

Pour contribuer à mettre fin à ces exactions, vous pouvez signer notre pétition.

D’après un article original de Minghui.org :

https://fr.minghui.org/html/articles/2021/12/14/96025.html