Témoignage de Yajun FENG

“Je m’appelle Feng Ya-Jun, j’ai 51 ans et je suis venue en France en 2007. Mes parents ont été persécutés à mort, mon frère et moi sommes toujours en exil à l’étranger.
 
La persécution de ma famille par le PCC a commencé dès 1998. Comme ma famille tenait un point de pratique et une librairie pour fournir des livres du Falun Gong aux pratiquants, dès 1998, le régime chinois commençait déjà à envoyer des espions à notre point de pratique pour collecter en secret des informations sur les pratiquants. Ils ont également saisi les livres du Falun Gong que nous avions commandés qui étaient en cours de livraison. Cela représentait une valeur de 60 000 euros, sachant qu’un livre coûtait moins de 2 euros à l’époque.
 
Après le début de la persécution, à cause du stress et de l’inquiétude, ma mère est décédée en l’espace d’un mois et demi. Mon beau-père, âgé de plus de 70 ans, est retombé très malade de nouveau quand il a arrêté de pratiquer. La police l’a mis dans la même cellule que mon frère prétendant que mon frère allait s’occuper de notre beau-père en prison.
 
À l’époque, j’étais très jeune, le bureau de la sécurité nationale m’a interdit de quitter la Chine pour me marier avec mon fiancé français. Quand j’étais au camp de travaux forcés, j’ai même failli me faire violer par un policier ivre en pleine nuit. Ce qui m’a incitée à quitter la Chine, c’était un examen médical que j’avais subi lors de ma troisième détention. Un jour, une personne qui semblait être un professionnel de la santé m’a examiné soigneusement le cœur et les yeux, et m’a interrogée longuement sur les antécédents médicaux de ma famille. Pour ma sécurité, mon frère a dû vendre l’appartement et payer une grosse somme d’argent au camp pour me faire sortir rapidement et m’envoyer dans un camp de réfugiés en Thaïlande.
 
En Chine, les pratiquants sont traités de démons ou de fanatiques pour inciter le peuple à la haine envers nous. La persécution du Falun Gong par le PCC est comme cette pandémie, faite uniquement de mensonges. Le PCC profite de notre peur pour nous forcer à choisir entre la conscience et la survie. Alors que ce choix n’aurait pas dû avoir lieu, car la conscience et le besoin de survie sont innés et inséparables. C’est vraiment le moment de mettre fin à cette persécution pour sauver des vies.”