Soutien de madame Corinne Vignon, députée de Haute Garonne

Madame Corinne Vignon, députée LREM de Haute Garonne

Madame Corinne Vignon, députée LREM de Haute Garonne

Le 30 Octobre 2018, Mme Corinne Vignon « attire l’attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur les soupçons de trafic d’organes prélevés sur des prisonniers de conscience en Chine. » La députée cite trois rapports internationaux (Kilgour/Matas en 2007, Gutman en 2015, Kilgour/Matas/Gutman en 2016) qui ont permis d’établir que « cette pratique ciblerait non seulement les pratiquants du Falun Gong mais aussi des minorités religieuses telles que les chrétiens, les ouïghours musulmans, ainsi que des groupes minoritaires politiques, qui serviraient à alimenter un tourisme de transplantation d’organes. »

L’ampleur du problème est de taille : les donneurs non consentants tout comme les receveurs non informés deviennent alors victimes. En effet « plusieurs demandeurs de greffe en France auraient d’ailleurs disparu de la liste des demandeurs d’organes répertoriés sur le site de l’agence de biomédecine, sans pour autant être décédés. Cela soulève la question de l’existence d’une filière illicite de dons d’organes. »

Les chiffres sont alarmants : « Le nombre de centres de transplantation en Chine est […] passé de 150 à 600 entre 1999 et 2006. Sur la base de ces éléments, le 12 décembre 2013, le Parlement européen a adopté une première résolution contre les prélèvements forcés d’organes en Chine, recommandant aux états membres de condamner publiquement les abus en matière de prélèvements d’organes. » 

« Bien que la Chine dise avoir interdit en 2015 le prélèvement des organes des condamnés à mort sans l’accord préalable de ceux-ci, des interrogations subsistent quant à la réalité des chiffres de transplantations annoncés par le régime chinois, qui masqueraient la poursuite de prélèvements d’organes à grande échelle à partir de donneurs non-consentants. »

Madame la députée demande donc au ministre de bien vouloir préciser quel est le positionnement du gouvernement « pour s’assurer que ces malades ne deviennent pas complices de prélèvements d’organes non-éthiques. » 

De même, elle demande au ministre « de lui préciser [la] position [du gouvernement] quant à la ratification par la France de la convention du Conseil de l’Europe contre le trafic d’organes, dite convention de Compostelle. »