Rendue aveugle suite aux violences subies en prison et victime d’avortement forcé, une femme est traînée en justice pour ses convictions

Des personnes portent les portraits de pratiquants de Falun Gong assassinés par le PCC. Photo NTD

Des personnes portent les portraits de pratiquants de Falun Gong assassinés par le PCC. Photo NTD

Sans aucun respect pour la dignité humaine, les autorités chinoises permettent -voire incitent- des actes de violence envers leurs propres citoyens désireux de vivre de façon pacifique. Récit.

Le 25 janvier 2023, Mme Yang Xiaoming est informée qu’elle va être jugée le 1er février car elle refuse de renoncer à sa croyance dans le Falun Gong. Elle ne va pas être jugée pour un crime, un délit ou pour une infraction, mais simplement parce qu’elle pratique cette discipline spirituelle qui permet d’améliorer la santé physique et mentale de ses pratiquants. 

A ce jour, nous ne savons pas si le procès a effectivement eu lieu. 

Mme Yang travaille à un poste de gestion logistique de l’université de médecine de la ville de Kunming, dans la province du Yunnan depuis 1993. Dès le début de la persécution (qui a commencé en 1999), elle et sa famille subissent des pressions et du harcèlement. Qin Deyong, secrétaire du Parti du service dans lequel elle travaille menace de suspendre le versement de la pension de retraite de son père et tente de forcer l’employeur du mari de Mme Yang de le licencier si elle refuse de renoncer à ses convictions ! Dépourvu d’un quelconque sens de l’humanité, Qin force alors le mari de Mme Yang à la faire avorter en janvier 2000 lorsqu’elle se retrouve enceinte. Après avoir cédé à cette intense pression, son mari finit par demander le divorce un mois plus tard, rongé par la culpabilité.

S’ensuit une vie semée d’injustices et de violences en tout genre pour Mme Yang. Le 29 décembre 2001, elle est arrêtée par la police car elle a distribué des dépliants d’information sur le Falun Dafa. Pour cela, elle est condamnée à 2 ans de travaux forcés qu’elle purge dans le camp pour femmes de la province du Yunnan. Le 1er février 2005, elle est de nouveau arrêtée et condamnée à 3 années supplémentaires de travaux forcés.

Là, elle est battue et torturée avec une telle violence et une telle sauvagerie qu’elle finit par perdre la vue en 2012. Elle se retrouve donc handicapée à vie, alors que les troubles oculaires qu’elle avait eus enfant s’étaient résorbés grâce aux effets bénéfiques de la pratique du Falun Gong sur la santé.

Sa dernière arrestation date du 28 mai 2022. Les policiers qui viennent à sa porte se font alors passer pour du personnel de l’agence immobilière, prétextant des fuites d’eau. Comme elle refuse d’ouvrir, les agents font irruption à son domicile, sans mandat de perquisition, sans présenter un quelconque document prouvant leur identité. Ils la menottent, mettent son appartement à sac et lui confisquent des objets de valeur et 16000 yuans en espèces (un peu plus de 2000 euros).

Elle est emmenée au poste de police pour y être interrogée, mais comme elle n’a rien fait – et pour cause – elle refuse de répondre aux questions des policiers. Au contraire, elle les exhorte alors à ne pas participer à la persécution.

Non seulement ces policiers ne tiennent pas compte de ses paroles, mais en plus ils la bousculent en l’emmenant à l’hôpital pour un examen médical. Là, elle tombe et se cogne l’œil gauche, qui se met à saigner abondamment. Ne tenant nullement compte de l’hémorragie de Mme Yang, ils la menottent, mains derrière le dos, et lui mettent du scotch sur la bouche pour l’empêcher de parler ou de crier.

Le médecin qui l’ausculte constate plusieurs maladies graves. Elle est alors ramenée au poste de police pour la nuit, où elle est menottée et enchaînée.

Le lendemain midi, bien que son état soit critique, les policiers l’emmènent au centre de détention de la ville de Kunming. Les gardiens refusant de l’admettre dans la prison, les policiers lui mettent une capuche noire sur la tête et la ramènent au poste de police, d’où elle sera libérée un peu plus tard. 

La police, pour qui il n’y a pas de petit profit, lui retient 2000 yuans de l’argent qui lui a été confisqué, à titre de « caution » et refuse de lui rendre les objets de valeurs confisqués.

Les pratiquants de Falun Gong en Chine risquent leur vie à chaque instant. Mme Yang est l’une d’entre eux. Certains pratiquants arrivent à passer le pare-feu internet au péril de leur vie et c’est de cette manière que nous sommes en mesure de partager ces témoignages et enquêtes sur des pratiquants injustement incarcérés, torturés et violentés. 

C’est grâce à ces personnes courageuses que nous avons, notamment, les détails suivants, qui permettent de dénoncer les auteurs de ces actes qui bafouent les droits de l’Homme. Le tribunal du district de Xishan a fixé une audience pour le 1er février 2023. Le juge chargé du dossier est Zhu Dandan, le greffier s’appelle Wen Xiaolan.

Si, comme nous, ces récits vous révoltent, vous pouvez apporter votre soutien à tous ces pratiquants incarcérés de façon arbitraire et torturés jusqu’au seuil de la mort en signant la pétition en ligne. Lorsque ces innocents citoyens suscitent l’intérêt de l’opinion internationale, les autorités chinoises finissent par céder du terrain et ces pratiquants peuvent avoir un traitement plus clément ou même être relâchés. Chaque voix compte !

Retrouvez l’article original sur Minghui