La proposition de loi de Madame Frédérique Dumas une fois de plus non débattue à l’assemblée.

En septembre dernier, Madame Dumas, Députée des Hauts de Seine, a déposé une proposition de loi à l’assemblée visant à faire respecter une certaine éthique dans la chirurgie de transplantation d’organes sur le plan international. Cette proposition n’a pas pu être débattue à ce moment-là et le débat a donc été repoussé au 8 avril 2021.

Cette proposition de loi a été rédigée dans le contexte actuel qui fait que de nombreux prisonniers d’opinion ou issus de minorités ethniques en Chine (principalement les Falun Gong, mais aussi les Ouighours) sont arbitrairement arrêtés, envoyés dans des camps de travail où ils sont torturés et soumis à des traitements d’une violence insupportable. Une majorité de ces prisonniers subissent des examens médicaux sans raison particulière apparente. Ils sont ainsi répertoriés, triés comme dans un catalogue car leurs organes vitaux leur sont prélevés de force, de leur vivant et à la demande de riches patients en attente de greffe venus du monde entier et peu regardants sur l’origine de l’organe qui va leur être greffé. Cette opération macabre entraîne évidemment la mort du prisonnier, c’est pourquoi de nombreux réseaux de défense des droits de l’homme parlent de #1greffe1meurtre.

Malgré le soutien important apporté à madame Dumas par 64 autres députés, cette proposition n’a pas pu être débattue ce jeudi 8 avril- pour quelle raison ? Le « manque de temps » est évoqué, ainsi qu’une partie de la convention de Compostelle, qui ne correspondrait pas exactement au contexte chinois actuel. En effet, « Non seulement la Convention de Compostelle datant de 2015 contre le trafic d’organes humains n’a pas permis de faire reculer les crimes en Chine, mais en plus la France a émis 2 réserves qui rendent cette Convention inapplicable. »

Pourtant la France, pays très soucieux du respect des droits humains, en ne prenant pas ce sujet suffisamment au sérieux, se rend complice de ces crimes en ne les condamnant pas.

L’association ETAC (End Transplant Abuse in China, association internationale dénonçant les prélèvements forcés d’organes en Chine) continuera toutefois son travail de sensibilisation en étroite collaboration avec Madame Dumas et son équipe. Il est à souhaiter qu’un réel débat puisse avoir lieu à l’avenir à l’Assemblée Nationale dans notre pays des droits de l’Homme.

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