Un policier licencié pour son « manque de loyauté envers le Parti communiste chinois »(PCC) à cause de sa pratique du Falun Gong

Illustration :  Des membres de la police er de l'armée pratiquant les exercices de Falun Gong en 1999.

Illustration : Des membres de la police er de l'armée pratiquant les exercices de Falun Gong en 1999.

Zha Zhuolin a été licencié pour avoir pratiqué et cherché à obtenir justice pour le Falun Gong. Il lui a été signifié qu’il devait d’abord être loyal envers le parti. 

Zha, âgé de 57 ans et originaire de la ville de Yuzhou, dans la province du Henan, est un ancien militaire qui a servi dans la police pendant 21 ans avant d’être licencié le 19 août 2020. Il devait prendre sa retraite deux ans plus tard.

En 2015, Zha a déposé une plainte pénale contre Jiang Zemin, l’ancien chef du régime communiste chinois qui a ordonné la persécution du Falun Gong. En raison de sa plainte, le Bureau 610, une agence extrajudiciaire créée spécifiquement pour persécuter le Falun Gong, a ordonné aux services de police locaux de punir Zha.

Zha a reçu un avertissement et n’a plus jamais reçu de primes, qui se seraient élevées à plus de 100 000 yuans jusqu’en 2020. On lui a également ordonné de rédiger une déclaration pour renoncer au Falun Gong, mais il a refusé d’obtempérer et a ensuite été renvoyé.

Zha s’est engagé dans l’armée à l’âge de 19 ans et y a servi pendant les 17 années suivantes, remportant de nombreuses récompenses avant de devenir policier en 1999. Il a travaillé très dur et a résolu de nombreuses affaires compliquées de trafic de drogue, de meurtre et de vol.

Suite à de nombreuses années de travail acharné, il a développé de nombreuses affections, dont de l’hypertension artérielle, des migraines, une capsulite rétractile et une hernie discale lombaire. Il a cherché de nombreuses formes de traitement, mais aucune ne l’a vraiment soulagé.

Sans y croire vraiment, il a décidé d’essayer le Falun Gong en 2013. À sa grande surprise, tous ses symptômes ont rapidement disparu et il a recouvré la santé.

En s’efforçant de vivre selon les principes du Falun Gong de Vérité, de Compassion et de Tolérance, Zha a cessé de toucher des pots-de-vin et ne s’est plus placé au-dessus des autres. Lorsqu’il a eu affaire à un ivrogne qui l’a insulté et presque frappé, la plupart de ses collègues ont perdu patience et étaient sur le point d’enfermer cette personne, mais Zha est resté calme et a résolu le problème pacifiquement. Ceux qui ont été témoins de l’incident ont été impressionnés par son comportement, car de nombreux policiers en Chine sont connus pour être violents et corrompus.

Après que Zha ait déposé sa plainte et ait été puni par le service de police local, son supérieur hiérarchique lui a souvent parlé et l’a menacé de le priver de son emploi ainsi que de celui de son épouse pour essayer de le persuader d’abandonner la pratique du Falun Gong.

En juin 2020, Xu Wei, le chef de la police et Wang Xiaowei, le directeur du Bureau de la sécurité intérieure, ont fait une dernière tentative pour faire pression sur Zha afin qu’il exprime son point de vue sur le Falun Gong. Zha a répondu qu’il n’avait rien fait de mal en suivant les principes de Vérité, Compassion et Tolérance et en essayant d’être une bonne personne.

Wang a dit : « Vous êtes un policier. Vous êtes différent [de la population générale]. La première règle pour un policier est d’être loyal envers le Parti ».

Lorsque Zha a déclaré que la constitution garantit la liberté de croyance et qu’il n’y a pas de loi en Chine stipulant que la pratique du Falun Gong est un crime, Wang lui a dit de se taire et a dit qu’il ne voulait pas parler de la question de la liberté de croyance ou de la loi. Wang a souligné qu’il ne se souciait que d’être loyal envers le Parti et que quiconque pratiquait encore le Falun Gong serait jugé déloyal.

Peu après cette rencontre, Zha a reçu l’ordre de rendre tout son matériel de police et son travail a été suspendu. Deux mois plus tard, il a reçu une mise en demeure l’informant qu’il était licencié.

Zha a déposé une requête pour protester contre cette décision. Il a déclaré : « Si une société ne peut pas tolérer les valeurs de Vérité, de Compassion et de Tolérance, alors c’est une société dangereuse. Ce n’est pas une persécution contre moi personnellement – c’est la suppression des valeurs universelles ».