Des experts internationaux appellent à la “fin du crime diabolique” des prélèvements forcés d’organes sur des personnes vivantes

Durant ces vingt dernières années, plusieurs centaines de milliers de pratiquants de Falun Gong, voire davantage, ont été victimes de prélèvements forcés d’organes sur personnes vivantes, selon l’organisation Doctors Against Forced Organ Harvesting (DAFOH, association internationale de médecins contre les prélèvements forcés d’organes). Cette pratique diabolique qui consiste à prélever de force des organes sur des personnes vivantes et non consentantes a été reconnue comme un crime contre l’humanité, mais elle existe et continuera à se développer si la communauté internationale tarde à agir.

Le Sommet mondial sur la prévention et la lutte contre les prélèvements forcés d’organes s’est tenu du 17 au 26 septembre, avec la participation de 35 experts des domaines médical, juridique, politique, médiatique, de la société civile et de l’élaboration des politiques de 19 pays. Ce sommet en ligne attire l’attention sur les prélèvements forcés d’organes sur personnes vivantes tout en soulignant les responsabilités éthiques et le rôle déterminant des secteurs internationaux pour mettre fin à ces atrocités.

Dès 2006, des rapports fiables faisant état de prélèvements forcés d’organes sur des personnes vivantes ont été recueillis. Depuis lors, de nombreuses enquêtes indépendantes menées par des experts chevronnés sont parvenues à la conclusion irréfutable que les prélèvements forcés d’organes sur des personnes vivantes ont été et sont toujours pratiqués en Chine et qu’ils se sont même multipliés, s’étendant à d’autres prisonniers de conscience tels que les Ouïghours, les Tibétains, les chrétiens et les citoyens dissidents.

Le problème ne se limite toutefois pas aux victimes et aux auteurs de ces crimes, mais concerne la communauté internationale, des citoyens aux décideurs politiques. Cet article donne un aperçu de ce que sont les prélèvements forcés d’organes et explique également comment une coopération internationale et pluridisciplinaire est nécessaire pour mettre fin à ces crimes.

Preuves irréfutables : Un crime lucratif et lourd de conséquences

“[Les prélèvements forcés d’organes sont une] pratique ignoble qui dépasse notre imagination et notre pensée en tant qu’êtres humains”, a déclaré le Dr Torston Trey, directeur exécutif de DAFOH.

“[Cependant,] des chiffres de transplantation invraisemblables, des délais d’attente inconcevablement courts pour une transplantation qui peuvent être réduits à deux jours seulement dès lors qu’on est prêt à payer un supplément, un programme public de don d’organes qui prétend fonctionner à un niveau d’efficacité inégalé dans d’autres pays, des admissions à l’hôpital sur appels téléphoniques, et enfin et surtout, une pléthore de témoignages qui ne laissent aucun doute [sur l’existence des prélèvements forcés d’organes sur personnes vivantes].”

Le Dr Torsten Trey, est un expert de premier plan sur le sujet des prélèvements forcés d’organes ; il est également le directeur exécutif fondateur de DAFOH, un groupe de défense des droits humains basé aux États-Unis. Il s'exprime ici lors d'une conférence à Taipei le 27 février 2013. (Chen Po-chou/Epoch Times)
Le Dr Torsten Trey, est un expert de premier plan sur le sujet des prélèvements forcés d’organes ; il est également le directeur exécutif fondateur de DAFOH, un groupe de défense des droits humains basé aux États-Unis. Il s’exprime ici lors d’une conférence à Taipei le 27 février 2013. (Chen Po-chou/Epoch Times)

De nombreuses études indépendantes réalisées par des experts viennent étayer ces rapports. Parmi celles-ci, citons le rapport de 2006 de David Matas et David Kilgour, le rapport de 2015 d’Ethan Gutman, le rapport de 2016 Bloody Harvest et le China Tribunal présidé par Sir Geoffrey Nice en 2019. À l’heure actuelle, le China Tribunal s’impose comme l’un des comptes rendus les plus complets au sujet des prélèvements forcés d’organes.

Comme le résume G. Weldon Gilcrease, directeur du service d’oncologie et professeur à l’école de médecine de l’université de l’Utah :

“ … [en 2019,] le China Tribunal venait de publier son rapport dans lequel il avait interrogé plus de 50 personnes, et avait lui-même examiné toutes les données et les rapports, principalement des données provenant de la Chine montrant que le pays n’avait aucune explication pour le boom incroyable et exponentiel ni pour l’activité de transplantation dans le pays à partir du début des années 2000, à part l’explication qu’ils tuaient des individus innocents pour leurs organes. Ce genre de crime flagrant et de masse n’a jamais vraiment été le fait, si largement, de la communauté médicale dans l’histoire.”

La Coalition internationale ETAC (End Transplant Abuse in China, coalition internationale visant à faire cesser les prélèvements forcés d’organes sur personnes vivantes) présente un aperçu de preuves irréfutables dans la vidéo suivante :

D’autres preuves peuvent être trouvées sur notre page web dédiée.

L’impact des prélèvements forcés d’organes a toutefois dépassé les frontières de la Chine et de la communauté médicale.

Le Dr Shi-wei Huang, directeur du service d’urologie de la branche Yunlin de l’hôpital national de Taïwan, a remarqué que : “Dès 2001, j’ai remarqué que de nombreux Taïwanais affluaient en Chine pour des transplantations d’organes… Les Taïwanais ont commencé à se rendre en Chine pour recevoir des greffes de rein dans les années 1990, mais leur nombre a augmenté rapidement depuis l’année 2000…. Au cours des 20 dernières années, plus de 4 000 Taïwanais se sont rendus en Chine pour des transplantations de foie ou de rein.”

Outre les patients taïwanais, des patients d’autres pays d’Asie de l’Est et d’Occident se rendaient également en Chine pour y subir une greffe d’organe.

“Nous savons qu’entre 2000 et 2006, la Chine disposait de nombreuses banques d’organes. Celles-ci étaient gérées et exploitées par l’Armée de libération du peuple (ALP)”, a déclaré le Dr Huang. On estime que ces banques d’organes peuvent accueillir plusieurs milliers de donneurs simultanément.

Le système chinois de greffes d’organes est aujourd’hui une industrie représentant plusieurs milliards de dollars, selon la Coalition internationale ETAC. Des estimations bien connues indiquent également qu’il y a entre 60 000 et 100 000 opérations de greffes effectuées en Chine chaque année.

Ceci est inquiétant, compte tenu des rapports sur le nombre de pratiquants de Falun Gong incarcérés pour leur foi, car le nombre de donneurs d’organes consentants en Chine est loin de correspondre au nombre de transplantations effectuées et qu’un grand nombre de pratiquants de Falun Gong (qui sont en bonne santé grâce à cette pratique) sont détenus pour leur foi.

Le Dr Maria Cheung, doyenne associée de la faculté de travail social de l’université du Manitoba, a également découvert, à partir de données de recherche récentes, que 75 % des réfugiés qui pratiquent le Falun Gong avaient été soumis à des procédures de dépistage sélectif en vue de prélèvements forcés d’organes alors qu’ils vivaient en Chine.

D’après les informations disponibles recueillies par Minghui.org, au cours du premier semestre 2021, au moins 129 pratiquants de Falun Gong ont subi des prises de sang et des prélèvements d’ADN par les autorités, ce qui indique une possibilité de prélèvement forcés d’organes.

Une complicité internationale

Quinze ans après la publication des premiers rapports sur les prélèvements d’organes sur personnes vivantes, le problème des prélèvements forcés d’organes est encore plus grave qu’il n’y paraît.

Les crimes contre l’humanité sont autorisés à se poursuivre, et se sont même multipliés sous la complicité consciente ou inconsciente de la communauté internationale.

Nombreux sont ceux qui ont comparé les crimes liés aux prélèvements forcés d’organes sur personnes vivantes aux atrocités commises pendant l’Holocauste. Comme le dit le Dr Trey :

“En fait, dans les deux cas [les atrocités commises contre les Juifs lors de l’Holocauste et les prélèvements forcés d’organes sur les Falun Gong et d’autres groupes], il s’agit d’affaires internationales… non seulement en raison de son caractère de crime contre l’humanité, mais en particulier dans le contexte des prélèvements forcés d’organes sur des personnes vivantes et de ses liens avec le tourisme international de transplantation, les échanges universitaires en matière de connaissances sur les greffes, la formation d’étudiants chinois et le commerce de médicaments liés aux greffes et au matériel technique…”

Dans la communauté médicale, les étudiants chinois continuent d’étudier dans les centres de transplantation internationaux et la communauté médicale continue d’avoir des échanges avec la Chine. Lorsqu’un directeur d’un programme de greffes d’organes aux États-Unis s’est adressé à la direction d’un établissement pour lui demander de cesser les échanges avec la Chine et les étudiants chinois, celle-ci a rejeté sa demande par crainte de représailles politiques et économiques.

Les grands médias internationaux ont également été corrompus. La Chine dépense des millions de dollars en publicité dans des médias occidentaux influents, tels que le New York Times ou le Wall Street Journal. Elle a également proposé aux sociétés de médias des contrats exclusifs et rentables, influençant les médias pour qu’ils adoptent une position pro-Chine. Ainsi, les prélèvements forcés d’organes ne font l’objet que de peu de reportages.

Comme l’a fait remarquer Zoe Valdez, journaliste et auteur cubaine, à propos des atrocités commises par le gouvernement cubain :  

“Que s’est-il passé après ces pratiques horribles et ces dénonciations isolées? Un silence envahissant, un silence complice. Le même silence auquel nous assistons face aux prélèvements forcés d’organes sur des personnes vivantes en Chine qui ont coûté, et continuent de coûter, la vie à des milliers de dissidents, de prisonniers de conscience. Nous ne pouvons pas le permettre.”

Ces exemples ne signifient pas que la communauté internationale ne réagit pas, mais elle doit continuer de le faire, et à une plus grande échelle.

Lord Hunt of Kings Heath, ancien ministre de la santé du Royaume-Uni, a déclaré que “l’Espagne, l’Italie, Taiwan, Israël, la Belgique, la Norvège et la Corée du Sud ont déjà pris des mesures législatives pour empêcher le tourisme de transplantation en Chine… [et] l’action des gouvernements internationaux doit se poursuivre. Il est de notre devoir à tous d’agir lorsque nous voyons des personnes innocentes être victimes de ces crimes épouvantables.”

Lord Hunt a fait pression pour que soit adoptée une loi empêchant les citoyens du Royaume-Uni de se rendre dans des pays qui ne disposent pas de systèmes de transplantation d'organes transparents (webinaire du 19 septembre).
Lord Hunt a fait pression pour que soit adoptée une loi empêchant les citoyens du Royaume-Uni de se rendre dans des pays qui ne disposent pas de systèmes de transplantation d’organes transparents (webinaire du 19 septembre).

Le Sommet mondial sur la prévention et la lutte contre les prélèvements forcés d’organes a publié une Déclaration universelle pour la prévention et la lutte contre les prélèvements forcés d’organes sur des personnes vivantes permettant aux individus et aux institutions de prendre position. Plus de détails sont disponibles ici

https://en.minghui.org/html/articles/2021/9/23/195869.html

http://fr.minghui.org/html/articles/2021/9/26/91967.html

https://en.minghui.org/html/articles/2021/9/23/195870.html

http://fr.minghui.org/html/articles/2021/9/27/91975.html

https://www.ntd.com/live-world-summit-against-forced-organ-harvesting-an-alarm-to-humankind-5_680488.html

https://www.ntd.com/live-world-summit-against-forced-organ-harvesting-an-alarm-to-humankind-4_676196.html