Deux frères et sœurs perdent leur mère à cause de la persécution du Falun Gong
Un frère et une sœur ont été battus publiquement par la police pour avoir essayé de sauver leur mère, victime de la persécution du Falun Gong. Le frère a sombré dans la dépression et la mère est décédée.
Selon le site Minghui, le 8 août 2006, à 9h30, Monsieur Cao Yang, âgé de 20 ans, ainsi que sa sœur, Madame Cao Yue, âgée de 18 ans, ont tenu une banderole en face du poste de police de la ville de Jilin.
Sur la banderole, qui mesurait un mètre sur deux, il y avait de grands idéogrammes qui disaient « Injustice » et « Rendez-nous notre mère, rendez-nous notre famille, rendez notre liberté. »
Leur mère, Madame Zhu Yan, une pratiquante de Falun Gong de Gangyao, district de Longtan, ville de Jilin, a été arrêtée par la police locale en octobre 2005, avant d’être condamnée illégalement à un an et demi de détention dans un camp de travaux forcés. Désespérés, vivant depuis presque un an sans leur mère et sans aucun soutien financier, ses deux enfants, qui ne pratiquent pas le Falun Gong, sont allés faire appel auprès de la police.
Le Falun Gong, aussi connu sous le nom de Falun Dafa, est une ancienne discipline spirituelle et de méditation qui est persécutée par le Parti communiste chinois (PCC) depuis 1999.
Seulement quelques minutes après que le frère et la sœur ont brandi leur banderole, une voiture de police s’est arrêtée juste devant eux. Le chef de police Chen Xinzhu en est sorti, alors que les policiers Li Hongqi et Piao Chenggang sont sortis du poste.
Marchant vers eux, le chef de police a demandé pourquoi ils étaient là, puis a crié : « Déchirez cette banderole ! »
Tout à coup, les policiers ont bondi sur les jeunes adultes, et ont commencé à les battre violemment et à les frapper.
La bouche et la tête ensanglantées, le jeune Yang a crié : « Les policiers frappent les gens ! »
Le chef de police Chen a ensuite crié à la foule : « C’est un problème de Falun Gong ! » Il a par la suite crié aux enfants : « Qu’allez-vous faire si nous vous rouons de coups ? » Les policiers ont ensuite frappé Yang jusqu’à ce qu’il s’effondre sur le sol.
Un témoin s’est écrié : « C’est illégal, la police n’a pas le droit de frapper les gens ! »
Le chef a ensuite saisi sa sœur Yue par les cheveux, la tirant à plusieurs reprises si violemment qu’il lui a arraché des poignées de cheveux et qu’il a déchiré ses vêtements. Puis il l’a jetée à terre et l’a frappée dans le bas du dos.
Pleurant à même le sol, Yue, âgée de 18 ans, la main tremblante, s’est lentement levée pour prendre la main d’un policier tout près, et lui a dit : « Mon oncle, n’avez-vous pas de conscience ? Une femme et des enfants ? Si votre femme était torturée comme notre mère, vos enfants ne voudraient-ils pas, comme nous, qu’elle rentre à la maison ? »
Une mère décède
Ayant grandi dans la peur et étant constamment forcés de se déplacer en raison de la persécution de la croyance de leur mère dans le Falun Gong, Cao Yang et Cao Yue ont été ébranlés lorsque leur mère, Madame Zhu Yan, est décédée le 15 août 2020. Elle était âgée de 57 ans.
Madame Zhu, une habitante de la ville de Jilin, province du Jilin, a commencé à cultiver et pratiquer le Falun Gong en août 1998. Parce qu’elle a défendu sa croyance, elle a été arrêtée et torturée à plusieurs reprises. Elle a été placée en détention dans deux camps de travaux forcés et à un moment donné, elle a été forcée de vivre loin de chez elle pour se cacher de la police. La détresse mentale et physique causée par la persécution a nui à sa santé et a fini par lui coûter la vie.
Madame Zhu n’est pas la seule de sa famille à avoir souffert de la persécution du Falun Gong. Son mari n’a pas pu supporter la pression et a divorcé d’avec elle en 2003, et plus tard, son fils et sa fille adolescents ont lutté pour survivre pendant son incarcération. Le fils de Mme Zhu, Cao Yang, a souffert de trois dépressions après avoir été arrêté et torturé plusieurs fois lui-même pour avoir fait appel pour sa mère.
Arrêtée pour avoir fait appel pour le Falun Gong à Pékin
En septembre 1999, deux mois après que le régime communiste ait lancé la persécution du Falun Gong, Madame Zhu s’est rendue à Pékin pour faire appel pour le droit de pratiquer sa croyance. Elle a été arrêtée et envoyée à la prison du district de Miyun. La police l’a battue et l’a forcée à s’accroupir ou à rester debout pendant de longues heures. Plusieurs policiers lui ont donné des coups de pied aux hanches et se sont tenus debout sur ses jambes pendant qu’elle était assise par terre.
Après que Mme Zhu a été renvoyée à Jilin, elle a été incarcérée au centre de détention de Kouqian pendant plus d’un mois. Elle a été congédiée par son employeur et a reçu une amende de 500 yuans. Depuis, la police l’a mise sur la liste noire et l’a constamment harcelée.
Détention dans des camps de travaux forcés
Madame Zhu a été à nouveau arrêtée en 2003 pour avoir parlé du Falun Gong à des gens. Elle a été incarcérée dans le centre de détention n° 3 de la ville de Jilin et par la suite, elle a écopé de deux ans de travaux forcés. En raison de son faible état de santé, le camp de travaux forcés a d’abord refusé de l’accepter.
Madame Zhu a été arrêtée une nouvelle fois en novembre 2005, alors qu’elle marchait dans la rue. La police n’a pas informé sa famille de son arrestation et ses deux enfants l’ont cherchée partout. Un mois après, Madame Zhu a été condamnée à un an et demi et transférée au camp de travaux forcés de Hezuizi. Elle a été sujette à un lavage de cerveau intensif ainsi qu’à la torture physique, endurant une pression énorme chaque jour.
Dans le cadre du balayage des Jeux olympiques de Pékin en 2008, perpétré par la police le 12 mai de cette année, les autorités ont arrêté illégalement Madame Zhu. Elle a été condamnée illégalement à une autre année et demie de travaux forcés.
Battu jusqu’à la dépression
Allongée sur le sol, saignant, Yue, âgée de 18 ans, a regardé les trois policiers féroces qui la fixaient, alors qu’une grande foule les entouraient.
Elle a gentiment tenu la main d’un policier et lui a demandé : « Si votre femme était torturée comme notre mère, vos enfants ne voudraient-ils pas eux aussi qu’elle rentre à la maison ? »
Un témoin a versé des larmes. Le chef de police Chen a répondu : « Je vous ai bien traités tous deux aujourd’hui. J’aurais pu vous mettre en prison avec votre mère. » Puis il a agité la main et a marché avec les deux autres policiers jusqu’au poste.
Yue a rampé jusqu’à son frère, qui était inconscient. Elle l’a pris dans ses bras et a pleuré. Un autre observateur l’a interpelée : « Nous serons vos témoins au besoin ! Nous avons tout vu ! »
Quelque temps plus tard, la tante de Yang et Yue les a trouvés, et a emmené Yang à l’hôpital pour faire soigner ses blessures. Sa bouche saignait, son front était ensanglanté et gonflé, et son dos ainsi que ses bras étaient blessés.
La brutalité de la police et le harcèlement constant envers Madame Zhu et sa famille ont causé énormément de détresse à Cao Yang, qui a été victime de plusieurs dépressions au cours des années suivantes.
Lorsque leur maison a été saisie par la police et que tout a été confisqué, y compris le réservoir de propane, il a souvent crié dans la rue : « Je n’ai plus de maison ! » Voyant cela, la police l’a emmené à l’hôpital psychiatrique.
Il a été arrêté de nouveau le 31 juillet 2012. La police l’a interrogé avec des aiguilles d’acier, un chien agressif, et la soumis au gavage forcé avec de la poudre d’épices et de l’alcool. Après avoir failli mourir sous la torture, il a souffert d’une autre dépression.
Les autorités l’ont par la suite condamné illégalement à cinq mois de détention.