150 militants mobilisés face au projet d’implantation d’une usine Huawei en France

Le 18 Mars dernier a eu lieu une manifestation à Strasbourg, devant le Conseil Régional, puis devant l’Institut Confucius, à l’appel de l’association Initiative Citoyenne qui avait rassemblé pour l’occasion divers associations représentant des victimes de violations des droits de l’homme en Chine.

En effet, la région prévoit de financer à hauteur de 800 000 Euros l’installation d’une usine Huawei sur la commune de Brumath, près de Strasbourg. Plusieurs associations étaient présentes pour faire entendre leur voix, représentant la cause tibétaine, ouïghour, mongole, Falun Gong et l’écologie ainsi que le mouvement national pour mettre fin au Parti Communiste chinois, End CCP et l’association Place Publique du député européen Raphael Glucksman représentée par la conseillère municipale Marina Lafay.

Le géant des télécommunications chinois a des liens étroits avec le gouvernement chinois, notamment dans la production et la mise en place de logiciels de reconnaissance faciale. Cette technique de reconnaissance faciale est largement décriée par les associations de défense des droits de l’homme et des libertés, car elle permet, entre autres, de ficher et traquer les citoyens que le gouvernement chinois veut harceler ou arrêter pour des raisons politiques ou religieuses.

Interrogé par Rue 89, Alain Tong, Président de l’association Falun Dafa France raconte :

« J’habite en France depuis 1979. Le Falun Gong est une pratique de relaxation comme le tai-chi ou le yoga inventée en 1991. Je l’ai apprise à l’ambassade de Chine ! Mais comme cela a eu du succès dans les années 1990 avec des millions d’adeptes en Chine, le régime l’a diabolisée et persécutée. Il n’y a plus de culture chinoise en Chine, seulement celle du régime communiste. »

De fait, les Tibétains, les Ouighours, les pratiquants de Falun Gong ou encore les Mongols sont harcelés, persécutés, arrêtés de façon arbitraire car ils ne sont pas dans la droite ligne de ce qu’exige le Parti communiste chinois (PCC), qui a décidé de les éliminer, à n’importe quel prix.

Pire encore, le PCC a mis en place une machine à détruire ces citoyens : le prélèvement forcé d’organes. Depuis au moins 20 ans, plusieurs enquêtes internationales ont démontré que de nombreux prisonniers de conscience sont victimes de prélèvements forcés d’organes à vif et sans leur consentement, ce prélèvement forcé entraînant nécessairement la mort du prisonnier. Ces organes sont ensuite vendus et greffés à de riches patients en attente de greffes, sans aucune considération éthique. Huawei est donc complice, voire facilitateur de l’implémentation de cette volonté d’éliminer tous ces citoyens « gênants ».

Les associations telles que Falun Gong France, des représentants du Tibet, des Ouighours, des Mongols, l’Association Place Publique (fondée par Raphaël Glucksman) ont répondu présent, ainsi qu’une élue de la mairie, madame Marina Lafay.

De nombreux médias locaux et nationaux étaient présents pour couvrir la manifestation du 18 Mars.
De nombreux médias locaux et nationaux étaient présents pour couvrir la manifestation du 18 Mars.

La manifestation s’est également déroulée devant l’Institut Confucius de Strasbourg. Ces Instituts, très répandus dans le monde entier, sont en fait considérés comme « cheval de Troie » du PCC. Prétendant faire connaître la culture chinoise, les cours dispensés sont en réalité en parfaite cohésion avec la ligne du PCC, et les élèves ou étudiants se voient manipulés, pensant découvrir une culture vieille de cinq mille ans. A l’appel de nombreuses associations de défense des droits de l’homme dans le monde entier, 66 universités, 2 gouvernements et 1 conseil scolaire, ont rompu leurs liens avec les Instituts et classes Confucius, ce qui a mené à la fermeture de 65 de ces Instituts. Toutefois la France en compte encore 17.

Des manifestants déploient des banderoles pour inciter les passants et les élus locaux à ne pas s’allier avec le PCC via le géant des télécommunications Huawei.
Des manifestants déploient des banderoles pour inciter les passants et les élus locaux à ne pas s’allier avec le PCC via le géant des télécommunications Huawei.

Nous espérons que les voix qui se sont élevées seront entendues et que la région Grand Est ne financera pas ce projet qui contribue à la persécution des minorités en Chine, telles que les Ouighours, les pratiquants de Falun Gong, les Tibétains ou les Mongols.

Voici une revue de presse au sujet de cette journée de mobilisation qui a été largement relayée dans les médias nationaux et locaux :