Mme Zhang Chunhe, pratiquante de longue date de Falun Gong condamnée à quatre ans de prison

Mme Zhang Chunhe, âgée de 63 ans et originaire de Guangzhou, a été arrêtée et détenue quatre fois, pour le seul « crime » de pratiquer le Falun Gong.

Le 13 juillet 2022, le tribunal du district de Haizhu, l’un des districts urbains de la préfecture de Guangzhou, dans la province du Guangdong, a condamné une femme du nom de Zhang Chunhe à quatre ans de détention pour “utilisation d’un xie jiao dans l’intention de nuire à l’application de la loi”. Il s’agit d’une formule standard dérivée de l’article 300 du code pénal chinois indiquant qu’un accusé est actif, à quelque titre que ce soit, dans l’un des mouvements religieux interdits répertoriés comme “xie jiao”, ou groupes diffusant des “enseignements hétérodoxes”.

Mme Zhang est une pratiquante de Falun Gong et ces décisions sont assez fréquentes. Ce qui est moins courant chez Mme Zhang, c’est sa résilience, et la persistance symétrique du PCC à la persécuter.

Mme Zhang est née en 1959 à Guangzhou. Elle est devenue comptable et a travaillé à l’usine de sacs en plastique de Zengcheng avant de devenir directrice financière de la Zengcheng Wuxie Company. Elle était une employée modèle, comme en témoigne sa carrière rapide, mais aux yeux du PCC, elle avait un problème. En 1994, elle avait commencé à pratiquer le Falun Gong.

En 1999, lorsque la persécution du Falun Gong a commencé en Chine, les autorités ont prétendu à tort qu’elle était toxicomane. Elle a été enfermée dans un centre de désintoxication, où elle a été endoctrinée dans le but de la persuader d’abandonner le Falun Gong.

Après sa libération, elle a continué à pratiquer le Falun Gong et, en 2002, elle a été de nouveau arrêtée et condamnée à un an de “rééducation par le travail” dans un camp de travail de Guangzhou. Elle n’a cependant pas été “rééduquée”. Elle est retournée à son travail et a pratiqué tranquillement le Falun Gong.

En 2008, elle a été arrêtée lors de la purge précédant les Jeux olympiques de Pékin et, en 2009, elle a été condamnée à trois ans de prison par le tribunal du district de Zengcheng et à une “formation juridique”, bien qu’elle souffre d’une importante tumeur fibroïde. Après sa libération, elle a déclaré avoir été torturée, systématiquement privée de sommeil pendant 150 jours et maintenue menottée et enchaînée dans une pièce sombre pendant les journées. Son mari a également été persuadé par le PCC de divorcer.

Après être rentrée chez elle, a recommencé à pratiquer le Falun Gong. Bien qu’elle soit discrète, elle a de nouveau été arrêtée le 10 avril 2021. Le 17 mai 2021, son arrestation a été officialisée, et le 1er août, elle a été mise en examen. Aujourd’hui, elle a été condamnée à quatre années supplémentaires.

Si sa résilience est admirable, il convient de noter que Mme Zhang n’a jamais été accusée d’un autre crime que celui de croire et de pratiquer le Falun Gong. Cela prouve, une fois de plus, que toute forme d’implication active dans un groupe qualifié de “xie jiao” est suffisante pour que les tribunaux chinois concluent que l’accusé “a utilisé un xie jiao pour saper l’application de la loi.”

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